Un an après le déclenchement de la lutte armée, il fallait envisager la réunion de tous les chefs historiques et ceux de l’Extérieur, afin de se mettre d’accord et tracer un organigramme, avec des bases, des règlements, des gardes fous. La guerre de libération nationale avait besoin d’une uniformisation de l’organisation des maquis à l’échelle nationale. Cette idée à germée dans la tête du théoricien de la révolution et le père de l’Algérie moderne : Abane Ramadane.
Par son intelligence, sa perspicacité et peut être son zèle, Amirouche pensa à un lieu que personne n’aurait imaginé ! C’était d’organiser un congrès de la Révolution au village Qalaa dans les Ait Abbes, le village même du bachaga Mokrani, chef de l’insurrection armée contre les Français en 1871. Ce sera un message en direction de tous les responsables de la Révolution qui trouvèrent l’idée ingénieuse ! Tout le monde était unanime pour dire que ce sera d’abord un hommage à Mokrani pour le remettre sur son piédestal, en tant qu’ancien chef de l’insurrection de 1871, ainsi qu’à ses anciens compagnons pour leur courage, leur patriotisme et leur esprit de sacrifice. Organiser à l’époque un soulèvement populaire contre les « armées de l’Empire », était un acte plus que courageux. Il relevait de la témérité, Ensuite, le choix de ce village qui devait abriter le congrès, était motivé par certaines relatives aux conditions de sécurité que la région présentait, notamment la proximité de la forêt de Boni et son prolongement vers les Ath Wagag (Mansourah) au sud la forêt de Chebkou (Djaafra) au Nord-Est.
Ainsi, il s’agissait d’un transfert du flambeau de la lutte de la génération du siècle passé à celle de novembre 1954, pour la continuité du combat, celui pour l’indépendance de l’Algérie. Qui pouvait penser mieux que lui ? Il est vrai du point de vue du relief, il y avait meilleurs endroits beaucoup plus propices pour protéger le conclave des chefs de la Révolution.
A la Qalaa, en cas de fuites, l’artillerie et l’aviation auront vite fait de balayer les crêtes et le village lui-même. Mais il avait confiance en la population de la Kabylie et savait que le secret serait bien gardé. Il avait même envisagé que l’ennemi serait informé tout ou tard de la tenue de ce congrès ; dans ce cas il savait qu’il pouvait compter sur le courage de ses groupes, comme : le baroudeur Hmitouche Aissa dit « Boundaoui », Fadel Hmimi, Sadek U Mekhfi, Hocine Bouadjil, appelé « Moustache Lhocine », Oudek Aarav, Titouh Salem, Yahya Abbes, etc , tous des natifs du pays des Bibans. Il n’oubliait pas bien sûr, Mira Abderahmane, son collègue sur lequel il pouvait compter.
Et puis, tout a été annulé à cause d’une « bougre de mule », chargée de tous les documents du congrès et qui, lors d’une embuscade, a profité d’un moment de panique du groupe qui l’accompagnait pour dévaler sur la route en faisant claquer ses sabots sur l’asphalte, vers... le poste militaire, près de Tazmalt !
Le groupe d’accompagnement était paniqué. Il y avait déjà avec eux Amar Ouamrane et Mohamedi Said, qui seront élevés au grade de colonel, un mois plus tard. Les hommes de l’escorte se savaient tous condamnés à mort, surtout les responsables locaux qui étaient sensés surveiller l’itinéraire et placer des vigiles aux endroits de passage, réputés dangereux.
Offrir tous les secrets de la Révolution à l’ennemi était un acte de haute trahison ! Personne ne pourrait leur pardonner pareille faute, même s’il s’agissait d’un manque d’attention.
A un moment, les responsables pensèrent franchement que le conclave serait annulé ou tout au moins éloigné le plus possible de la Kabylie ou l’ennemi devait avoir la puce à l’oreille. Déjà, vers le 1er août 1956, une opération de grande envergure fut décelnchée et couvrait la région située entre Sétif, Lafayette, Bordj Bou Arréridj, Bouira, Akbou, jusqu’à Bougie. C’était « l’opération Dufour », du nom du général français qui la commandait.
Le village même de Qalaa fut bombardé, mais cette fois-ci avec plus d’intensité. Un poste militaire fut même installé au village où devait se tenir le congrès. C’était là la preuve que les documents étaient tombés aux mains de l’ennemi ou le fait du hasard ?
En tout cas, Amirouche s’opposa à l’idée de tenir le congrès, loin de la Kabylie et de la wilaya 3, la mère de toutes les wilayas. Tenace , il le maintiendra dans la région.
Connaissant parfaitement la Kabylie, Amirouche proposa à Krim Belkacem (le père de l’armée algérienne) de traverser tout simplement la Soummam pour changer de rive.
Djoudi Atoumi, Le colonel Amirouche entre Légende et Histoire. La longue marche du lion de la Soummam. Témoignage authentique d’un ancien officier de l’ALN en kabylie 1956-1962. Livre publié à compte d’auteur.
bonjour
je suis une bouadjil et je suis fiere d'apparetenir a cette famille mais surtout a cette region meme si je suis pas souvent sur place mais je garde toujours cette fierete d'etre kabyle !! toute la famille bouadjil de la region de bouandas doit avoir ce sentiment bien entendu moustache houcine est un BOUADJIL .....
bouajil - setif
29/01/2010 - 4818
Bonjour, je remercie vivement monsieur Djoudi Atoumi pour son livre le LION DE LA SOUMAM . Il n a fait en fait ,que son devoir de patriote ,il est ami du colonnel amirouche le lion de la soumam et le hero de la revolution algerienne :il n y a aucun doute.
je voudrai tout simplement joindre la photo du chahid
Hocine Bouadjil, appelé « Moustache Lhocine », en tenu du combat .je suis fier d appartenir a cette famille bien sur et fier d aider a l ecriture de l histoire de la guerre d Algerie.
mais comment y parvenir ? merci.
Dr Bouadjil mustapha - medecin - setif 19000
30/06/2008 - 1548
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Posté Le : 15/02/2007
Posté par : hichem
Source : www.bordjbouarreridj.info