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Putsch avorté au Burkina Faso



Putsch avorté au Burkina Faso
Le gouvernement de transition du Burkina Faso est déterminé à organiser des élections "dans les plus brefs délais" afin de sortir le pays de la grave crise qu'il traverse depuis le coup d'Etat militaire manqué du 17 septembre, a annoncé mercredi soir le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale Augustin Loada.Intervenu à trois jours de l'ouverture de la campagne électorale entrant dans le cadre de la présidentielle d'octobre 2015, le coup d'Etat raté, de l'avis du ministre Loada, a "orchestré l'annulation du chronogramme établi précédemment".Selon le ministre qui s'exprimait lors d'une conférence de presse animée par le gouvernement de transition, le petit contretemps qu'a enregistré le processus de la Transition ne pourrait en aucun cas joué sur son agenda."Soyez-en sûrs, il n'y a personne au gouvernement qui ne veut pas partir. Des concertations sont initiées avec les parties signataires de la Charte, la CENI (Commission électorale) mais aussi le gouvernement, pour qu'une nouvelle date consensuelle soit trouvée pour la tenue d'élections libres et transparentes", a-t-il souligné.Lors de cette première conférence de presse après la tentative de putsch militaire, le ministre burkinabé de la Communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric A. T. Nikiéma, a, pour sa part, salué la détermination du peuple à "défendre les valeurs cardinales de libertés chères".Il a cependant déploré les lourdes pertes en vies humaines qui s'élèvent à 14 morts et 254 blessés.En attendant la fin des autopsies, le gouvernement, par la voix de René Bagoro, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a exprimé son souhait de "prendre toutes les précautions afin d'ouvrir la voie à une procédure en justice", a-t-il expliqué.Alors que l'enquête suit son cours, les deux "grosses têtes" du coup de force manqué, que sont les généraux Gilbert Diendéré, ancien bras droit de l'ex-président Blaise Compaoré (chassé par la rue en octobre 2014), et Djibrill Bassolé (ancien ministre des AE), sur lesquels pèsent plusieurs chefs d'inculpation, ont été déférées mardi dernier à la Maison d'arrêt et de correction de l'armée de Ouagadougou (MACA).Au total onze (11) chefs d'inculpation, selon Bagoro, pèsent sur les épaulettes étoilées de ces deux officiers généraux. Il s'agit, entre autres, d'atteinte à la sûreté de l'Etat", d'enlèvement et séquestration, d'homicide volontaire, de blanchiment de capitaux.Pour ce qui est du sort des partis politiques qui seraient impliqués dans ce coup d'Etat manqué, la loi prévoit des sanctions allant de l'emprisonnement des responsables à la dissolution pure et simple, si leur culpabilité était établie, d'après la même source.




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