L'origine du cheval arabe est assurément parmi les plus anciennes qui soient, mais celle-ci est mal connue, et sujettes à bien des débats. Une chose est sûre, cette race d'origine orientale est forgée par la rude vie en zones désertiques ou semi-désertiques. On le surnomme le roi du désert. À partir du travail de sélection de la dynastie perse des Sassanides, les arabo-musulmans créent une race équine qui étonne énormément les premiers croisés par son agilité. Les chevaux des croisés sont sélectionnés pour leur robustesse et leur aptitude à porter de lourdes charges, à l'exacte inverse des pur sang arabes, choisis pour leur endurance, leur sobriété et leur vivacité.
Ses caractéristiques ainsi que son homogénéité sont déjà bien établies vers la fin du 1er millénaire, sous la dynastie abasside des califes de Bagdad. Mille ans de vie nomade en milieu hostile rendent le cheval arabe endurant et sobre. La vie aux côtés des bédouins l’amène à parcourir de longues distances en peu de temps. Il y gagne la vitesse et la robustesse.
Dans le désert, les dunes peuvent se succéder à perte de vue, sous une chaleur torride suivie d'une nuit glaciale. Le désert est aussi constitué de plateaux caillouteux et de montagnes aux sommets enneigés. Ce milieu est aussi hostile que varié et le manque d’eau reste la plus grande préoccupation pour les hommes et leurs montures. Aussi, les chevaux qui y vivent doivent se contenter de peu : quelques touffes d’herbes, quelques dattes, et les maigres pâturages trouvés au gré des chemins. Lorsqu'ils vivent avec les hommes, cette nourriture peut être complétée avec du lait de chamelle, et les nomades donnent parfois de la viande séchée à leur monture car cela les aide à recouvrer leur force. Dans sa région d'origine, le pur-sang arabe est souvent élevé par les femmes et les enfants lorsqu’il est poulain. À l’âge adulte, il vit près de la tente de son maître, restant souvent sellé et entravé. Cette promiscuité le rend très proche de l’homme du désert. Contrairement à une opinion répandue, les guerriers du désert montent souvent les juments, plus calmes et moins fougueuses que les entiers, trop prompts à donner l’alerte en hennissant.
Les premiers pur-sangs arabes arrivent en France au viiie siècle avec la bataille de Poitiers. Axu xiie siècle et xiiie siècle, l'ordre du Temple prévoit d'équiper son maître et ses hauts dignitaires de quatre chevaux dont un turkoman. Quelques siècles plus tard, Napoléon Bonaparte œuvre pour promouvoir l'Arabe en lui permettant de se reproduire en race pure.
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Posté Le : 12/07/2013
Posté par : fantasia
Photographié par : Seddik Bouabdallah