Un comité national ouvre le front
Le célèbre déclencheur de la non moins célèbre (tristement celle-là) affaire des magistrats faussaires, Benyoucef Mellouk, relative au faux moudjahidin, vient de bénéficier d’un appui inespéré de la famille révolutionnaire dans sa lutte pour la vérité...
Hier, Ahmed Bencherif, l’ex-commandant de la gendarmerie nationale et néanmoins ancien maquisard a annoncé la naissance d’un comité national censé prendre en charge la purification des rangs des moudjahidin. C’est la mission assignée à la «structure nationale pour la libération de la famille révolutionnaire» qu’il préside désormais et dont l’acte de naissance a été signé hier sous forme d’un appel.
Ce document, portant la signature de Ahmed Bencherif et celle de Ahmed Lakhdar Bensaïd, constitue en effet l’acte fondateur d’une organisation de défense de la mémoire des moudjahidin «que certains tentent de souiller de manière éhontée». C’est également la première action publique d’une démarche visant à assainir les rangs des moudjahidin. Les initiateurs précisent dans leur communiqué que cette structure fait suite à de «larges concertations qui ont eu lieu dans les quatre coins du pays». Ils ont en effet conclu à la nécessité de barrer la route à «ceux qui veulent assassiner la mémoire du peuple algérien et les acquis de sa Révolution». Cette nouvelle organisation est composée de personnes «intègres et fidèles à la patrie parmi les vrais moudjahidin, leurs enfants et ceux des chouhada», précise encore l’appel. Les partisans de ce comité, qui se proposent de mettre un terme «à l’exploitation politicienne et politique de ce dossier», promettent de redorer le blason de la famille révolutionnaire et de faire échec aux «manipulations et autres tentatives de souiller la mémoire des martyrs». Et comme pour joindre l’acte à la parole, le comité annonce d’ores et déjà la tenue d’une conférence de presse prochainement dans laquelle son président, Ahmed Bencherif, devra expliquer dans «le menu détail les motivations de cette initiative». Il est à rappeler que le dossier des faux moudjahidin défraye la chronique algérienne depuis plus de dix années après que Benyoucef Mellouk a lancé la scabreuse affaires des magistrats faussaires en 1992. Cependant, son combat n’a pu aboutir à grand chose mis à part le fait que l’existence de ce trafic de la mémoire soit reconnu officiellement par les autorités notamment le ministère des Moudjahidin. La naissance du comité de Bencherif est peut-être annonciatrice d’un dénouement heureux de ce dossier laissé en suspens depuis l’indépendance.
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Posté Le : 18/12/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com