Pugilat à l'Ansej

Ce qui devait être un moyen d'entrer dans la vie professionnelle, est devenu, pour Mourad Kemmini une source de conflit interminable.
Ce jeune artiste, diplômé de l'école des Beaux-arts aurait été chassé du siège de l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) de Batna, battu et humilié. C'est en tout cas ce que soutient le demandeur de crédit. Le fâcheux incident s'est passé le 11 avril dernier. Mourad, après avoir attendu 13 mois une réponse de l'agence à sa demande, est parti ce jour-là s'enquérir de son dossier. Sur place, il découvre, par hasard, que des dossiers déposés longtemps après le sien, avaient été traités, alors que lui, il attend encore.
Aucune explication ne lui est fournie à ce sujet et l'un des agents s'empresse de cacher le dossier tiers qui suscite sa curiosité, raconte Mourad. Ce dernier crie au népotisme et manifeste sa désapprobation. Réaction à laquelle les employés ne restent pas de marbre.
Selon lui, deux auxiliaires administratifs se sont jetés sur lui, l'ont tabassé et insulté, avant de l'éconduire brutalement sous le regard du chef d'agence. Une scène comme on en voit souvent dans la rue, dans les stades, mais rarement dans les administrations. Mourad, une fois réveillé de ce cauchemar, est allé frapper chez le procureur de la République, près le tribunal de Batna, pour se plaindre de la violence subie chez l'Ansej. Hier, des policiers l'ont accompagné sur «les lieux de l'agression», afin de désigner les présumés agresseurs.
A ce sujet, le directeur de l'agence en question, a déclaré à El Watan: «Mourad aurait dû se plaindre auprès de moi d'abord, mais maintenant que la justice est entrée en jeu, je ne peux rien dire.» Le rêve de Mourad de fonder une microentreprise semble mis entre parenthèses à la suite de cet épisode pour le moins désagréable. D'ailleurs, le directeur d'agence lui aurait signifié de ne plus remettre les pieds à l'agence et d'oublier de compter sur un crédit de la part de l'Ansej. Même si le tribunal lui rend justice dans l'affaire de l'agression, qui pourra lui garantir ses droits auprès de l'agence '