Les 3e journées euro-maghrébines de la communication publicitaire, organisées à El Aurassi (Alger) par RH International communication, ont mis en évidence une réalité : le marché de la publicité en Algérie est en plein essor depuis quelques années.
D'après les chiffres cités, on dénombre 2282 opérateurs privés dans le domaine de la publicité, dont 1215 personnes morales et 1067 personnes physiques auxquels s'ajoutent 2256 agences de communication privées dont 1336 personnes morales et 920 personnes physiques, selon le Centre national du registre du commerce (CNRC). En matière de volume du marché pour l'année 2008, le chiffre d'affaires global a été de 12,9 milliards de dinars et a atteint 11,4 milliards de dinars durant le premier trimestre 2009. « Ce qui témoigne d'une croissance assez importante », souligne Saïd Chabani, chargé d'études et de synthèse, professeur associé au secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication. Les annonceurs ont eu recours à la télévision, à la radio, à la presse écrite et à l'affichage. Même si une forte progression de la publicité sur internet en Algérie est observée, on est encore loin du niveau d'autres pays. L'investissement publicitaire annuel en 2007 s'est élevé à 22 millions de dinars. Ce développement du marché de la publicité témoigne d'une prise de conscience des opérateurs économiques de la nécessité de la communication publicitaire pour se faire connaître et augmenter leurs ventes.On remarque ces dernières années que des producteurs ont eu recours à la publicité alors qu'ils la considéraient comme inutile, peu de temps avant. Ce marché est appelé à se développer davantage, ce qui nécessitera une auto-régulation. En absence d'instance de régulation, créée par des professionnels en Algérie, les médias audiovisuels citent les conditions commerciales et les règles générales de vente de la publicité dans des documents internes qui sont actualisés régulièrement. C'est la télévision algérienne qui semble bénéficier de la meilleure part du gâteau avec plus de 1 milliard de dinars. Le financement de l'ENTV est composé ainsi de 40% en rentrées publicitaires, 38% en subvention de l'Etat en vue de couvrir les charges induites par les obligations du service public et 22% en redevances pour droit d'usage prélevées par l'Etat sur les usagers. Luc Laurentin, co-fondateur de Limelight-Consulting, un institut d'études et cabinet de conseil spécialisé sur le marché de la communication, a estimé les investissements mondiaux en communications à 1600 milliards de dollars. Pour lui, il existe « une corrélation entre les investissements publicitaires et la croissance économique ».
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Posté Le : 07/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com