L'Empyrée n'est jamais bleu, est le tout premier roman de l'écrivain et poète Mohamed Remita, paru aux éditions Imru.Natif de Bouira, l'auteur est actuellement à la retraite. Il a exercé le métier de professeur de littérature arabe ainsi que celui de proviseur dans plusieurs lycées.
Il maîtrise les deux langues, l'arabe et le français à l'écrit, en plus de tamazight, sa langue maternelle. Pour son choix d'écrire dans la langue de Molière, Mohamed Remita considère que c'est dans la littérature française que la fiction a plus de magie et plus de valeur. Même la couverture du roman a été minutieusement choisie.
Elle est en lien direct avec la thématique de son ouvrage. Et quoi de mieux qu'un chef-d'?uvre du célèbre peintre Etienne Dinet ! Il s'agit d'un tableau intitulé Le fils d'un saint Mrabeth représentant un enfant porté sur les épaules et entouré d'une foule éprise au point de le sacraliser. Cependant, le roman a été publié sous le nom d'auteur Asrad Tazert N Tanit qui signifie Paix Prévoyance de Tanit.
Tanit est la déesse nourricière de l'Afrique du Nord. L'Empyrée n'est jamais bleu est un ouvrage passionnant qui transporte son lecteur vers une époque plus au moins méconnue des Algériens. C'est celle de l'occupation ottomane comme le souligne l'auteur dans la préface du roman. Nous sommes donc en 1775 dans la vallée du Sébaou en Kabylie, plus précisément dans le petit village de Tamda, où vit une modeste famille composée de trois personnes, le couple Idir et Thiziri et leur fils Amenzou.
L'Empyrée n'est jamais bleu est imprégné d'un teint sombre où les malheurs et les drames se succèdent et touchent de plein fouet la petite famille et tout le village. Les événements qui s'enchaînent mettent en clair deux forces qui s'opposent.
D'un côté les Turcs qui sont décrits tout au long du récit comme étant injustes, arrogants, aveuglés et assoiffés de persécution, de gain facile et de convoitises inassouvies. De l'autre, celle de l'enfant de la terre armé de sagesse, d'amour, de bravoure et de résistance. «Thiziri est une femme très belle et très brave.
Elle aime son mari d'un amour plein de bonheur. Ils sont l'un pour l'autre comme l'eau d'une source rocheuse, comme une eau fraîche qui coule sans arrêt, pure, limpide et scintillante pour étancher la soif vivifiante de l'existence durant un long voyage où s'entremêlent et se bousculent d'innombrables efforts...», lit-on dans la page 23.
Mis à part les trois personnages principaux, on y trouve aussi une multitude d'autres, secondaires. Nna Didi, la vieille au c?ur tendre, Aqavach, le simple du village, Da Meziane, le vieux, Sihmed, l'affidé des Turcs, le Caïd, l'aède, Yuften et tant d'autres. La fin du roman a été laissée ouverte. «C'est l'année 1825, dit un gros commerçant maure à Amnezou Agama n Toudert qui vient de commencer son travail chez lui», mentionne l'auteur dans la page 302.
Cette fin ouverte n'est qu'un prélude pour un deuxième tome qui est encore en projet, rassure le romancier Mohamed Remita.
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Posté Le : 08/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Omar Arbane
Source : www.elwatan.com