Algérie

Publication : «Famille et santé», les actes d'un colloque international organisé à Oran



Résumant les travaux d'un colloque organisé à  Oran en avril 2006, un ouvrage intitulé «Famille et santé» coordonné par Geneviève Cresson et Mohamed Mebtoul du GRAS (groupe de recherche en anthropologie de la santé) vient de paraître chez EHESP «Presses de l'école des hautes études en santé publique». La trentaine de contributeurs à  cet ouvrage ont effectué des recherches autour du thème de la problématique de la famille en rapport avec la prise en charge sanitaire dans quatre continents (Europe, Afrique, Amérique du Nord et Asie). Ce large éventail, tant dans l'approche sociologique que strictement sanitaire,  permet, au-delà de la diversité des angles et des choix d'analyses privilégiées, des possibilités d'études comparatives très enrichissantes. Dans sa contribution, Mohamed Mebtoul a, par exemple, étudié la transposition en milieu hospitalier du schéma lié à  la distribution des rôles au sein de la famille algérienne où prédominent encore les inégalités entre les sexes. Simone Perec, qui s'est intéressée à  la prise en charge, en France, des personnes âgées en faisant appel aux aides soignants professionnels ou familiaux, a privilégié l'approche socioéconomique. Elle montre globalement que la famille intervient beaucoup plus chez les classes défavorisées que chez les cadres et les professions intellectuelle supérieures. Dans «Inégalité de santé et influence du milieu familial, Maria de Koninck et Marie-Jeanne Disant se basent sur des recherches effectuées au Québec mais transcendent les inégalités sociales en essayant de répondre à  la question: «comment se fait-il que l'état de santé des populations dont le statut socioéconomique est comparable se révèle différent'». Elles feront intervenir d'autres paramètres pour lever cette ambiguïté comme le fait de vivre seul ou d'être issu d'une famille monoparentale. Dans «le prix de l'accouchement, la prise en charge de la grossesse en Afrique subsaharienne», Fatoumata Ouattara et Marc Eric Guenais, les auteurs de l'étude, font d'abord remarquer le triste record des taux de décès maternels (1000 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes au Burkina Faso contre 7 en France). Les décès d'enfants sont tout aussi alarmants. Ils analysent donc les raisons objectives (difficultés financières, isolement géographique, sous-encadrement des structures de soin) qui entravent le bon déroulement et le suivi de la grossesse mais se réfèrent à  des aspects purement culturels pour proposer de futures pistes de recherches.
                                       
 


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