Publication de Benazir Bhutto à titre posthume

Un plaidoyer pour réconcilier l’Islam, la démocratie et l’Ouest Benazir Bhutto n’a pas fini de faire parler d’elle. La maison d’édition américaine Harper Collins a annoncé qu’elle publiera le 12 février prochain, à titre posthume, «Reconciliation: Islam, democracy and the West» (en traduction libre: Réconcilier l’Islam, la démocratie et l’Ouest). Dès les premières pages, les lecteurs pourront se plonger dans l’histoire du retour de Benazir Bhutto au Pakistan. Il sera également possible de découvrir comment elle a échappé à un attentat qui a précédé celui qui lui a été fatal le 27 décembre dernier lors d’un rassemblement politique. Ce livre a été rédigé en collaboration avec Mark Siegel, son ami et porte-parole américain. C’est ce même Mark Siegel qui avait révélé sur les ondes de CNN, peu de temps après la mort de l’ancienne première ministre, un courriel daté du 26 octobre dernier qui lui était destiné. Dans ce message, elle accuse Pervez Moucharraf de lui avoir refusé une protection adéquate. Elle y ajoute que si quelque chose devait lui arriver au Pakistan, elle en tiendrait responsable le président pakistanais. Le principal sujet de l’ouvrage qui sera publié consiste en un plaidoyer pour réconcilier l’Islam et la démocratie. Avec l’accord de la famille Bhutto, il sera en vente le 12 février, soit à peine six jours avant la tenue des élections au Pakistan. Initialement, Harper Collins devait le publier le 8 avril prochain. L’éditeur Tim Duggan soutient qu’il s’agit d’un véritable testament de la part de cette ancienne première ministre et chef de l’opposition au Pakistan. Il précise que c’est en octobre dernier que sa maison d’édition a signé un contrat de 75.000 $ américains, et ce, juste avant son retour au Pakistan. Il ajoute que ses propos sont non seulement un plaidoyer pour le Pakistan, mais également pour l’ensemble du monde islamique. Harper Collins va également rééditer, en livre de poche, l’autobiographie de Benazir Bhutto, «Daughter of destiny» (publié en français sous le titre «Fille de l’Orient»), dont la première édition remonte à 1988.