Algérie

Publication Sur les traces de la Zone 5



Publication                                    Sur les traces de la Zone 5
Ahmed Boudjeriou, chercheur en histoire, auteur et fidai, a présenté son ouvrage au stand Esprit Panaf, dans le cadre de la 17e édition du Salon international du livre d'Alger.
Son livre a pour titre Mintaka 25. Dans cet ouvrage sur l'histoire de la Guerre de Libération nationale, Ahmed Boudjeriou raconte la Zone 5, à savoir Constantine. Autrement dit, l'auteur s'évertue à démontrer comment Constantine a pris part à la Révolution et cela, suite aux premières bombes déposées en avril 1955, comme symbole de la commémoration du 8 Mai 1945, sur ordre de Youcef Zighoud qui fut l'un des responsables du FLN, combattant pendant la Guerre d'Algérie dans le Nord constantinois.
«Le 30 avril 1955, Constantine est entré en guerre et cela ne s'arrêtera plus jusqu'au 19 mars 1960. Du 30 avril 1955 au 30 avril 1956 il y eut exactement 101 attentats. Tout ceci a suscité, bien sûr, des remous au niveau de la population européenne qui s'est sentie menacée. Elle pensait que la guerre se déroulait uniquement dans les Aurès», racontera Ahmed Boudjeriou qui citera aussi plusieurs noms qui succéderont à Youcef Zighoud après sa mort (à Sidi Mezghiche le 25 septembre 1956 dans un accrochage avec l'ennemi), notamment Lakhdar Bentobal. Après la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956, la wilaya a été divisée en zones, les zones en régions et les régions en secteurs, et enfin les secteurs en quartiers.
«En 1958 après le retour de Ali Kafi qui a succédé à Lakhdar Bentobal, Constantine s'est transformée en zone autonome», a-t-il poursuivi. Le conférencier qui énumérera avec force détails plusieurs batailles qu'a menées Constantine ou la Zone 5, a expliqué pourquoi son poste de commandement était à l'extérieur de la ville et non pas intra-muros comme le reste des wilayas du pays. Tout cela parce que «Constantine était devenue un camp retranché. Toutes les rues étaient barricadées. Avec des portes grillagées. Il était pratiquement difficile d' y pénétrer», a-t-il expliqué, et d'ajouter : «Les familles et tous les noms des habitants étaient fichés. Tout élément extérieur non déclaré entraînait l'embarquement de toute la famille.»
Enfin, Ahmed Boudjeriou n'a pas oublié de rappeler le rôle des femmes et leur combat durant la Guerre de Libération nationale dont Meriem Bouatoura, Fadila Saâdane, Malika Hamrouche et d'autres dont certaines ont connu une fin tragique.


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