Algérie

PSA et Général Motors annoncent leur alliance



Le rapprochement capitalistique est limité. «C'est une alliance, pas une fusion», a commenté la semaine dernière au cours d'une conférence téléphonique DanAkerson, le PDG de GM, qui deviendra le deuxième actionnaire de PSA avec 7% du capital. Les synergies attendues grâce à ce double rapprochement sont de l'ordre de deux milliards de dollars par an d'ici cinq ans. Les principaux volets de l'accord devraient être opérationnels au deuxième semestre 2012. PSA procédera aussi à une augmentation de capital d'un milliard d'euros (sur une capitalisation d'environ 3,5 milliards d'euros mercredi soir), dont le succès est garanti par une alliance de plusieurs banques et la famille Peugeot, qui souscrira à hauteur de 150 millions d'euros. GM devrait ainsi injecter environ 300 millions d'euros dans PSA. Conformément à l'accord, les deux groupes mettront en commun des plates-formes de production, c'est-à-dire la fabrication de toute la partie «non visible» de la voiture, telle que le châssis par exemple, mais chacun des constructeurs continuera de vendre sous sa propre marque «de façon indépendante et concurrentielle», selon le communiqué commun. GM et PSA commenceront à oeuvrer en commun sur les voitures particulières petites et moyennes, et poursuivront ensuite avec une nouvelle plate-forme «pour les véhicules à faibles émissions de CO2». L'intérêt est de «faire jouer un effet volume, de réduire les coûts liés à la mise au point de nouvelles technologies et aux émissions de CO2, ainsi qu'à gagner en efficacité». Les premiers véhicules bâtis sur ces troncs communs seront commercialisés à partir de 2016. Sur un autre chapitre, l'alliance prévoit que les deux groupes mutualisent leurs achats de biens et de services, en créant une coentreprise, là encore pour bénéficier de l'effet masse des deux constructeurs, qui prévoient un «volume d'achat combiné de 125 milliards de dollars».Concernant l'emploi, les deux groupes sont restés muets sur d'éventuelles suppressions d'emplois ou fermetures d'usines liées à cet accord. Réagissant à cette fusion, le ministre français de l'Industrie Eric Besson a toutefois annoncé, peu après la diffusion du communiqué, avoir obtenu de PSA des assurances sur le fait que l'alliance sera «favorable» à l'emploi du groupe en France. Le patron de PSA, Philippe Varin, a prévenu que cet accord ne dispensait pas les deux groupes de l'effort nécessaire selon lui pour réduire leurs capacités de production.R. E.


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