Protestation le 3 avril à Alger

Entourée de la plus grande discrétion, cette rencontre a réuni, selon le communiqué qui a sanctionné ses travaux, les représentants de «33 coordinations et délégations de wilayas». «Nous étions plus de 100 présents» affirme un de ces ex-incorporés de l'armée nationale. «La rencontre a valeur de congrès décisif» pour les présents qui ont adopté le slogan «Unification des rangs et continuité du combat jusqu'à satisfaction entière des revendications». Dans la foulée des actions de protestation qui les a faits descendre dans la rue à  plusieurs reprises, dont la dernière fois le 19 mars dernier dans plusieurs wilayas, la menace du boycott des prochaines législatives a été brandie. Réflexion faite, les présents à  la rencontre d'Ighzer Amokrane sont parvenus à  la décision de laisser cette question à  l'après-protestation nationale du 3 avril et de «ne plus en parler» d'ici là. Tout dépendra donc de l'issue de cette action qu'ils espèrent n'aura pas le même sort que celle empêchée le 3 octobre 2011 dans la capitale. «Comme il a été convenu que dans le cas où les accès menant au lieu de la protestation viendraient à  àªtre bloqués, les ex-rappelés procéderont, sur place, à  la fermeture de la route» menacent les «congressistes».
A travers cette énième action destinée à  attirer l'attention du président de la République, ils réitèrent leur revendication de bénéficier «totalement des dispositions des lois sur la réconciliation nationale et la concorde civile» et d'une prise en charge sociale.