Algérie

Protestation des médecins admis au concours de résidanat


Prévue au début de la semaine en cours, l'opération de choix des postes de spécialité pour les nouveaux lauréats de l'examen de résidanat session février 2022 à la faculté de médecine de l'université Ferhat-Abbas de Sétif (Sétif 1) n'a pas encore eu lieu, selon des informations recueillies auprès de plusieurs lauréats. En effet, ces derniers ont interpellé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour ouvrir plus de postes de spécialités et une répartition équitable à travers les différents services du CHU et autres structures hospitalières de la wilaya de Sétif.Les nouveaux résidents estiment que 86 postes sont insuffisants pour une wilaya comme Sétif dont le CHU dessert un bassin de plus de sept millions d'habitants. Outre la parcimonie dans la distribution des postes, il y a plusieurs spécialités, dont la gastroentérologie, la rhumatologie, l'ORL, la gynécologie obstétrique et autres spécialités dites de base, jusque-là inexistantes et toujours ignorées au CHU Sâadna-Abdennour de Sétif. Pis encore, "le centre de lutte contre le cancer enregistre lui aussi un grand manque en matière de spécialistes", nous dira une résidente. Il est à rappeler que la faculté de médecine de Sétif n'a eu que 86 postes contre 887 pour Alger, 395 pour Oran, 279 pour Constantine, 133 pour Annaba et 108 pour Tizi Ouzou et Sidi Bel-Abbès. Un nombre jugé insignifiant par ces médecins, estimant qu'il ne répond ni aux normes scientifiques, ni aux normes de démographie dans la région, ni avec le nombre de candidats ayant passé le concours cette année et qui n'est pas moins de 673 postulants qui aspiraient à suivre une formation spécialisée afin de renforcer l'encadrement médical à travers les structures hospitalières de la wilaya.
D'autres se sont interrogés sur la base de formulation de la demande. "Nous ne comprenons pas pourquoi ils ont ouvert dix postes de résidanat en anesthésie-réanimation, alors que le service compte seulement dix lits. Nous savons aussi que la médecine du travail enregistre un grand manque, au point où les contrats ne sont plus signés avec les entreprises et administrations. La gynécologie est aussi un service demandeur", nous dira une autre résidente qui a pris attache avec notre journal. Il est à noter que dans communiqué rendu public la semaine passée, les résidents mécontents ont indiqué que le doyen de la faculté de médecine avait affirmé qu'il a demandé 197 postes.


FAOUZI SENOUSSAOUI
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