Algérie

Protestation des familles des trois personnes gardées à vue



L’association des agences de tourisme de Tamanrasset a dénoncé l’enlèvement et exprimé sa solidarité à l’agence Ténéré, dont la touriste était cliente. Le maintien en garde à vue des trois personnes témoins de l’enlèvement de la touriste italienne, mercredi dernier à Djanet, a suscité la colère des familles. Celles-ci ont interpellé, hier, les responsables de la brigade de gendarmerie de Djanet pour demander la libération des leurs, qui sont le gardien du site d’Alidena, d’où la touriste a été enlevée, du guide de cette dernière et d’un berger, qui était de passage. Les familles n’arrivent pas à comprendre les raisons qui ont poussé les gendarmes à garder à la brigade les trois hommes alors qu’«ils ont fait état de tous les détails du rapt».
Des promesses leur ont été données pour que les trois témoins soient relâchés rapidement. D’un autre côté, l’association des agences de tourisme de Tamanrasset a condamné, hier, le rapt, qualifié «d’ignoble et criminel» à travers lequel «ses auteurs veulent ternir l’image de l’Algérie et du tourisme saharien» et exprimé sa solidarité avec l’agence Ténéré, «pionnière dans le domaine du tourisme et qui s’est toujours caractérisée par son sérieux et sa haute compétence tant sur le terrain que sur la qualité de ses prestations et au choix de son personnel». L’association s’est déclarée «mobilisée pour apporter sa contribution quant au bon dénouement de cette douloureuse situation» tout en exprimant son «soutien total à la famille de l’otage en espérant son retour dans les meilleurs conditions et délais». Les mêmes propos ont été tenus par le bureau de l’association des agences de tourisme de Djanet, qui a, lui aussi, fait état de sa solidarité avec Ahmed Kheirani, le directeur de Ténéré. Hier, faut-il le rappeler, aucune nouvelle n’a été donnée quant à la situation des trois personnes gardées en détention au niveau de la brigade de gendarmerie, alors que les recherches pour retrouver la touriste italienne, âgée de 53 ans, et mère d’un enfant, entre les frontières algéro-nigérienne et algéro-malienne se poursuivaient toujours. Elle avait été enlevée par un groupe de 13 à 14 hommes armés qui se sont présentés, selon le guide, comme étant des éléments d’AQMI, alors qu’elle se trouvait dans un site d’hébergement, avant d’être conduite vers une destination inconnue, probablement le Niger. A ce jour, aucune revendication de ce rapt n’a encore été faite.


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