En dépit de «la satisfaction pleine et entière de l'ensemble des revendications formulées par la communauté estudiantine en sciences médicales», selon des doyens des Facultés de médecine et de pharmacie, des étudiants de certaines facultés hésitent encore par rapport à la poursuite ou non du mouvement de protestation. C'est ce qui ressort des publications anonymes affichées sur certaines pages Facebook au nom des Facultés de médecine et de pharmacie.
Si certains vont opter, au-delà du 5 janvier 2025, pour la poursuite de la grève déclenchée depuis le 14 octobre 2024, ils payeront cependant le prix fort en raison du retard qu'ils vont accumuler dans le déroulement de l'année pédagogique. Sachant que certaines universités des sciences médicales ont commencé à proposer des solutions adéquates de rattrapage. D'ailleurs, l'ensemble des doyens des Facultés de médecine et de pharmacie en accord avec les comités pédagogiques, ont mis en garde, à travers un communiqué rendu public, contre cette situation qui perdure. Ils ont souligné, par le biais du communiqué publié sur leur page officielle, Facebook «la Faculté de médecine d'Alger», la nature inquiétante et préoccupante quant à l'issue de l'année universitaire en cours engendrée par la poursuite de l'arrêt des activités pédagogiques. La communauté universitaire se dit «perplexe devant cette situation incompréhensible», précise-t-on dans le communiqué. En soulignant le caractère urgent de la nécessité de reprendre les cours. «De ce fait le délai ultime de reprise à la date du 05 janvier 2025 s'impose», ont-ils mentionné. «Un planning de rattrapage des cours et des évaluations sera établi et devra être scrupuleusement respecté», indiquent-ils.
Les doyens de Facultés de médecine ont appelé «l'ensemble des étudiants à plus de responsabilité pour la reprise des activités pédagogiques afin de ne pas compromettre leur formation et leur avenir». «Cette proposition convenable à plus d'un titre représente une ultime chance pédagogique offerte aux étudiants. Les Facultés de médecine et l'ensemble des enseignants ont fait déjà une dernière proposition concrète pour un rattrapage pédagogique». Ils mettent en garde contre un entêtement qui ne servira ni l'université ni même l'étudiant. «Si la communauté estudiantine et ses représentants persistent dans le refus de reprendre les activités d'enseignement, il s'agira là d'un engagement que la morale ne peut accepter», disent-ils.
Les doyens de Faculté de médecine et de pharmacie mettent les étudiants protestataires devant leur responsabilité. «Passé ce délai, les absences seront comptabilisées, les évaluations réalisées et des sanctions prononcées en tenant compte de la réglementation en vigueur», ont-ils précisé. Contacté par nos soins, le Dr Iddir Mohamed, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) a affirmé au «Le Quotidien d'Oran» que son syndicat ne veut, en aucun cas, parler au nom des étudiants. En affirmant que «c'est aux étudiants grévistes de prendre leur responsabilité, de voir jusqu'où ils veulent aller». Tout en reconnaissant que les revendications des étudiants en sciences médicales sont «légitimes», mais, dit-il, ils ont eu tout de même gain de cause «sur le nÅ“ud gordien des revendications, notamment sur la question de l'authentification des diplômes». M. Iddir Mohamed a affirmé que certaines d'autres revendications bien qu'elles soient légitimes, sont tout de même difficiles à réaliser en urgence. «Il y a des choses à revoir mais elles ont besoin d'être revues d'une façon stratégique et réfléchie pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs. Toute décision prise dans l'urgence pourrait être mauvaise et sans aucun intérêt».
Le président du SNPSSP plaide pour plus de communication, de dialogue et de concertation entre l'Administration et les étudiants protestataires afin qu'ils trouvent ensemble un compromis.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : l'Histoire
Source : www.lequotidien-oran.com