Algérie

Protestation de la CFA contre la CD



Mohamed Bichari, vice-président de la Commission fédérale des arbitres, a élevé une protestation au niveau de la LFP, accusant la CD d'avoir voulu faire porter le chapeau à l'arbitre Boukouassa.L'affaire de la feuille de match CSC-JSS, comptant pour la journée du championnat de Ligue 1 qui a eu lieu le vendredi 7 janvier dernier au stade Benabdelmalek de Constantine (1-0), n'a pas encore livré tous ses secrets.
En effet, un communiqué de la commission de discipline (CD) de la Ligue de football professionnel, publié mardi dernier, reconnaissait une erreur sur l'identité du joueur la JS Saoura averti lors de cette rencontre et portait surtout la responsabilité de cette erreur sur l'arbitre du match, Boukouassa, qui aurait, selon les termes du communiqué, mal rédigé les nom et prénom du joueur averti au point d'être illisible.
Cependant, la feuille de match CSC-JSS, dont Liberté détient une copie exclusive, prouve plutôt le contraire. "Une erreur matérielle est parvenue sur le p.-v. n° 13 du 10 janvier 2022. En raison du fait que les feuilles de match envoyées à la commission sont illisibles, bien lire Khelif Merwane n°002080001 JSS avertissement : jeu dangereux.
Au lieu de Khelifi Abderrazak n°994010001 JSS avertissement : jeu dangereux", écrivait la CD dans son communiqué officiel. Or, la feuille de route (voir document) montre bien que l'arbitre Boukouassa a bel et bien rédigé le nom de Khelif Merwane sur la feuille de match. C'est absolument lisible et ses écritures (il est seul habilité à rédiger la feuile de match) ne prête à aucune confusion, contrairement à ce qu'avance la CD.
Du coup, Boukouassa, dont la mission s'arrête à la transmission de la feuille de match à la CD avec des informations visiblement exactes, a accompli réglementairement sa tâche. Il est en dehors donc de tout soupçon de manipulation.
Du coup, une question s'impose : comment se fait-il alors que le nom de Khelifi Abderrazak s'est retrouvé sur le procès-verbal n°13 de la séance du lundi 10 janvier, rendu public par la commission de discipline lundi dernier, sur le site de la LFP, d'autant plus que Khelifi Abderrazak n'était même pas porté sur la feuille de match et, pis encore, n'était même pas présent le jour du match à Constantine '
Il est clair qu'il y a là une volonté manifeste de la part de la CD (qui depuis a modifié son p.-v.) de changer l'identité du joueur averti pour des raisons obscures, d'autant plus que le rédacteur du pv a également changé le numéro de licence du joueur averti. Il ne peut s'agir d'une simple erreur administrative liée à une mauvaise compréhension d'une feuille de match.
Selon une source digne, nous apprenons à ce titre qu'après le communiqué de la CD, le vice-président de la Commission fédérale des arbitres, Mohamed Bichari, a élevé une protestation officielle au niveau de la LFP, accusant la CD d'avoir voulu faire porter le chapeau à l'arbitre Boukouassa. Affaire à suivre !
À noter que les articles 4, 5 et 6 du code disciplinaire de la FAF precisent que la CD est habilitée à "rectifier les erreurs manifestes dans les décisions disciplinaires consécutives aux rapports des officiels de match.
Tous les moyens de preuve peuvent être produits. Doivent être refusés ceux qui sont contraires à la dignité humaine, à l'éthique sportive ou ne permettent pas de façon manifeste d'établir des faits pertinents.
Sont notamment admis : les rapports de l'arbitre, des arbitres assistants, du commissaire de match ; les déclarations des parties, celles des témoins, la production de preuves matérielles, les expertises, moyens audiovisuels, et éventuellement tous les rapports des services de sécurité.
Les autorités juridictionnelles apprécient librement les preuves. Elles peuvent tenir compte de l'attitude des parties au cours de la procédure, notamment de la manière dont elles collaborent avec elles. Les faits relatés dans les rapports des officiels de match sont réputés vrais jusqu'à preuve du contraire. La preuve de l'inexactitude du contenu de ces rapports peut être apportée.
En cas de divergence dans les rapports des officiels de match et à défaut d'éléments permettant de trancher entre les diverses versions des faits, le rapport de l'arbitre prime pour les faits qui se sont produits sur l'aire de jeu ; pour les faits qui se sont déroulés à l'extérieur de cette aire, c'est celui du commissaire du match qui prévaut".

SAMIR LAMARI


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