Plusieurs dizaines de citoyens de la commune d'El-Biodh (60 km au nord de Naâma) s'en sont pris violemment, dans la soirée de vendredi dernier, à la brigade locale de gendarmerie, et blessé plusieurs de ses éléments, nécessitant l'intervention de forces anti-émeutes, a-t-on appris, hier, auprès du groupement territorial de la wilaya de Naâma. Ce mouvement de contestation a éclaté suite à l'arrestation « sans abus et selon les procédures légales » d'un individu qui a agressé, avec son véhicule, le chef de brigade de la gendarmerie de la commune d'El-Biodh, lui causant de graves blessures ayant nécessité son transfert en urgence vers l'hôpital des frères Rahmani de Mecheria, puis vers l'hôpital militaire régional d'Oran, a précisé la gendarmerie dans un communiqué. L'individu en question s'était présenté à la brigade de gendarmerie pour exiger l'intervention de ses éléments dans une affaire qui, lui a-t-on expliqué, n'est pas de la compétence de ce corps sécuritaire, suscitant ainsi son courroux. Il revient en trombe, fonce sur l'entrée de la brigade et lance son véhicule sur le chef de brigade, avant de prendre la fuite, le laissant gisant sur le sol, a-t-on ajouté. Plus tard, des citoyens (près de 350 selon les estimations de la gendarmerie) ont commencé à affluer pour se rassembler devant la brigade de gendarmerie, réclamant la libération de la personne arrêtée. Ils ont saccagé la brigade avec des jets de pierres et d'objets hétéroclites, causant des blessures à plusieurs gendarmes, dont le nombre n'a pas été divulgué. Cette situation s'est poursuivie durant plusieurs heures, sans réaction de la part des gendarmes, avant que n'interviennent les forces anti-émeute pour disperser les protestataires et procéder à l'arrestation d'un groupe d'instigateurs des actes de saccage, non sans avoir, au préalable, saisi les instances judiciaires compétentes et mené des tentatives d'apaisement, de la part des autorités et élus locaux, appelant à faire prévaloir la voie du dialogue. Le nombre de blessés et d'individus interpellés n'a pas été communiqué. Selon un citoyen de la ville d'El-Biodh, la colère qui s'était emparée de la population locale a été nourrie par une rumeur selon laquelle l'individu arrêté aurait été maltraité et torturé, entraînant des heurts sporadiques et le saccage de la brigade, avant que n'interviennent les forces de sécurité, les notables et les autorités locales pour calmer les esprits et rétablir l'ordre.
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Posté Le : 12/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons-dz.com