Algérie

Protestation dans les ports



15 000 travailleurs débrayent Le Syndicat national des ports d?Alger a observé hier une demi-journée de grève. Une dizaine de ports étaient concernés par le mot d?ordre et le débrayage qui a, selon un syndicaliste, été suivi à 100%. Sur le territoire national, on dénombre 15 000 travailleurs dans le secteur. Rien que pour Alger, 3500 travailleurs tels que les manutentionnaires et les carristes ont arrêté de travailler pour la demi-journée. Seul un car-ferry (transport de voyageurs) s?est vu obligé de répondre à un service minimum. « Nous ne pouvions laisser des personnes attendre la fin du débrayage. Nous sommes tout de même humains », répond un syndicaliste. L?origine du problème ayant conduit les travailleurs du port à faire grève provient essentiellement du projet du gouvernement visant à privatiser les ports algériens et à ouvrir leur capital. « Les ports sont des entreprises saines et fructueuses. Les privatiser aboutirait à les casser et conduirait à un fort déséquilibre des forces économiques », avait soutenu le syndicaliste Kamel Zergane. Ce mouvement d?une demi-journée se veut une manifestation efficace de la volonté des travailleurs du secteur à défendre bec et ongles leur emploi. La démonstration du Syndicat national des ports d?Alger, qui se résume dans le temps à une petite demi-journée, pèse cependant fortement d?un point de vue financier. Des marchandises sont ainsi bloquées, le personnel des bateaux arrivés réquisitionnés jusqu?à arrêt du débrayage. Et cela coûte de l?argent.


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