Protestation contre l’insécurité régnant à l’école Belkharissat AEK de SBA

Sit-in des parents et les élèves empêchés de rejoindre les classes De bon matin, alors que les écoliers se sont déjà rendus à leurs cours, à l’école primaire Belkharissat Abdelkader de Sidi Bel-Abbès, leurs parents ont eux aussi rejoint l’école pour y tenir un sit-in de protestation. Ils ont également fait sortir, semble-t-il, leurs enfants des classes. Ils avaient décidé cette action à la fin de la semaine passée afin de faire réagir les responsables du secteur qui ne se sont pas encore manifestés, selon eux, malgré les nombreuses doléances. Les parents regroupés devant la porte de l’école ont ainsi maintenu, entre autres, leur «refus catégorique» de voir leurs enfants continuer à étudier dans des classes qu’ils trouvent «non conformes». Pour rappel, les parents d’élèves ont rendu public un communiqué, en fin de semaine dernière, dans lequel ils ont fait part de leur fort mécontentement de ce qui se passe dans la nouvelle structure de l’école Belkharissat AEK, qui existe depuis 1984. Ainsi, ils ne sont pas d’accord avec l’emplacement de sa nouvelle porte d’entrée principale, qui donnait auparavant sur une rue «plutôt rassurante» où les enfants pouvaient circuler en sécurité, et qui ouvre aujourd’hui sur une rue déserte, d’où la peur des parents de voir leurs enfants agressés à tout moment. Lors de notre visite des lieux, nous nous sommes rendu compte que, outre l’entrée principale de l’établissement qui a été déplacée et qui donne effectivement dans une rue peu fréquentée, des transformations ont été également effectuées au sein des classes mêmes. Ainsi, ce qui nous a fortement intrigué ont été ces estrades en béton recouvertes de carrelage aux lieu et place des estrades en bois qu’on a l’habitude de voir dans les classes de toutes les écoles du pays. Par ailleurs, une idée saugrenue a donné naissance à des margelles dans les classes où elles dégagent des odeurs nauséabondes. On se demande à quoi peut bien servir une chose pareille dans un lieu de savoir! Nos interlocuteurs se demandent, d’autre part, pourquoi le CEM voisin, avec un effectif d’environ 200 élèves, a bénéficié, lors de la séparation des deux établissements qui ne faisaient qu’un auparavant, de la plus grande superficie, alors que l’établissement du primaire, préciseront-ils, avec ses 300 écoliers, a des classes étroites, avec des fenêtres et des balcons blindés. En conclusion, les parents exigent que l’ancienne porte d’entrée principale soit rouverte, que les conditions de travail soient plus favorables à la scolarisation de leurs enfants et que les conditions pédagogiques soient réunies et respectées. En attendant que leurs revendications soient entendues, ils ont déclaré qu’ils continueront d’observer le sit-in et de refuser d’envoyer leurs enfants en classe.