Algérie

Protestation au boulevard Kaid Ahmed à Tiaret



Protestation au boulevard Kaid Ahmed à Tiaret
Hier matin, les habitants du centre ville de Tiaret, notamment les jeunes issus des cités Chaib Mohamed, cité Botto, « Village Sbagnoul » et ceux résidant des deux côtés du boulevard Kaid Ahmed se sont réveillés au rythme de la protestation.
Des banderoles pour exprimer «la marginalisation, la hogra » ont été accrochés sur le fronton du nouveau centre commercial en construction dans cette zone. Les jeunes protestataires, étaient des centaines qui revendiquaient un quota de locaux pour s'extirper de l'oisiveté, le chômage et le dés'uvrement. Ces locaux commerciaux au nombre de 235 seraient convoités par des personnes étrangères à la cité voire au quartier. Une rumeur a vite fait de circuler arguant qu'une coiffeuse à bord d'une voiture en provenance d'Oran aurait bénéficié déjà d'un local. C'était suffisant pour faire monter la pression sur les jeunes qui ont fermé la route en signe de protestation et accrochés des banderoles. Le pire a été évité suite à l'intervention des services de l'ordre lesquels ont opté pour le dialogue. Des représentants furent désignés et une rencontre s'est tenue au bureau du maire. Le P/APC en guise de réponse a déclaré que « le centre commercial n'est pas encore réceptionné, les travaux sont en cours et c'est du ressort de la commission de wilaya de dresser la liste des bénéficiaires. « J'exposerai demain ce problème à monsieur le wali et la majorité de ces locaux iront aux résidents des cités concernées ». Un autre élu a brossé un tableau tout en faisant signe que l'assemblée fait l'objet de pressions multiples autrement une déstabilisation programmé. Il s'agirait de monsieur Tedjini qui a avancé que « 187 locaux sont au contentieux » et que « plusieurs autres locaux sont devenus des repères pour la délinquance et la débauche ». Quelques instants après ce dialogue, pour le moins fructueux, le boulevard qui connait un très grand trafic routier a été ouvert à la circulation. Pour rappel, la grande majorité des contestataires avaient des démêlés avec la justice pour des erreurs de jeunesse. Riadh, l'un d'entre eux déclare « être issu d'une famille de 28 membres dont trois chahid et qu'il n'a jamais bénéficié d'un quelconque avantage se contentant de 3000 dinars mois pour un travail journalier de plusieurs heures. Le cachet pacifique de la protestation a surpris plus d'un. Faudrait-t-il signaler que la chambre d'artisanat n'a pas rendu publique la liste des artisans ouvrant droit à ce genre de locaux. Ni l'ANGEM n'aurait émis un signal aux autorités concernant la liste des locaux. Certains locaux dans d'autres lieux sont toujours fermés et aucune activité productive n'a été enregistrée. Une enquête serait salutaire...


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