Protestation annoncée: Les sages-femmes en colère

Le Syndicat national autonome des sages-femmes algériennes de la santé publique (SNASFASP) a appelé à la tenue d'une «journée de protestation», prévue lundi 7 mars. Et ce, pour réitérer leurs revendications socioprofessionnelles, mais aussi pour dénoncer la « discrimination » dont elles font l'objet dans le secteur de la santé publique.Dans le préavis de grève déposé et posté par le syndicat des sages-femmes sur sa page facebook, il a été indiqué que cette journée de protestation prendra la forme d'une grève de 10h à midi, où «le service minimum sera assuré par une sage-femme en bloc».
Les sages-femmes ont estimé que leur syndicat n'a, comme autre recours, que la journée de protestation pour faire entendre leur voix. Notamment après la déception totale après des rencontres programmées tout au long de l'année avec le ministère de la Santé, qui n'ont apporté aucun résultat palpable.
Dans leur plateforme de revendications, elles réclament, entre autres, la définition de l'identité de la sage-femme, l'accélération de la promulgation du référentiel des métiers déjà étudié et enrichi avec les directeurs de santé et la promulgation de la liste des spécialités de sage-femme. Elles ont appelé par ailleurs à la révision du système de formation et le respect de l'article 13 du statut en matière du droit à la formation continue, ainsi que l'ouverture des concours d'accès aux spécialités médicales. Elles exigent, en outre, l'installation d'un conseil de l'ordre propre à la sage-femme conformément au texte de loi 351.
Les sages-femmes ont « également exprimé leur refus quant à l'obligation faite à la sage-femme d'exécuter l'évacuation tant que le référentiel des métiers n'est pas encore signé ». Elles revendiquent par ailleurs la mise à jour de tous les échelons des sages-femmes anciennes et nouvelles. Le syndicat a par ailleurs dénoncé les entraves syndicales et l'absence de PV de réunion après chaque rencontre entre le syndicat et le ministère, et ce, depuis deux ans.