Protéger sa marque pour gagner en crédibilité

Porteurs de projet, jeunes diplômés désireux de lancer leur start-up, omettent souvent d'enregistrer leur marque pour se protéger. Certains par ignorance, d'autres par négligence, perdent le droit d'utilisation de leur invention, ainsi ils voient leur projet d'entreprise s'effondrer. Pourtant en un clic, ils peuvent se rendre sur le site de l'INAPI (Institut national algérien de la protection industrielle), une démarche qui garantit une protection exclusive et optimale.Imaginez-vous aboutir à la création d'un produit de qualité, un slogan prometteur ou d'une technique révolutionnaire, vos efforts peuvent s'anéantir en quelques heures ou semaines si vous n'avez pas songé à protéger votre création ! N'importe quel individu malintentionné pourrait réclamer la «paternité» de votre produit et se l'approprier dans la foulée.
De ce fait, il est indispensable de se référer à l'Institut national algérien de la protection industrielle (Inapi), un organisme qui ?uvre depuis 1963 pour protéger les inventions les plus prolifiques, les marques, et octroie des brevets. «L'Inapi a pour mission d'accompagner les entrepreneurs, les créateurs et les innovateurs dans leurs démarches de protection industrielle. Nous avons également ratifié des conventions internationales afin de poursuivre le processus et de protéger les exportateurs algériens», explique Tarik Selloum, directeur des marques à l'Inapi, invité, samedi dernier, dans le cadre du programme «The pivot», l'accélérateur de start-up, initié par le cabinet de conseils Innopreneurs.
Cette rencontre a été l'occasion pour les participants d'avoir des informations pertinentes sur toutes les démarches de l'Inapi, poser des questions à l'intervenant, partager leurs expériences et quelquefois leurs inquiétudes. Un décryptage qui a offert la possibilité de comprendre que l'on peut exploiter seul son idée et d'accroître sa valeur tout en l'intégrant au marché.
Si la protection industrielle est une garantie pour un porteur de projet, elle lui permet également d'acquérir une crédibilité avérée dans son domaine de compétence et d'afficher une assurance pour celui qui ambitionne d'aller vers des marchés internationaux. La première étape pour que la protection soit effective nécessite une visite au siège de l'Inapi (42, rue Larbi Ben M'Hidi) ou sur leur site internet (www.inapi.dz), un outil ludique composé de menus segmentés sur plusieurs sections : brevets, marques, recherches, etc.
Toutes les informations liées à l'enregistrement d'une marque sont disponibles avec des formulaires à remplir. Il existe même un onglet de Base de données des marques algériennes, qui sert de référence pour vérifier si votre marque est éligible ou non. Une démarche qui fait gagner du temps, puisqu'il suffit de dérouler le document et de savoir instantanément si vous pouvez utiliser le nom de votre marque, ou s'il existe déjà dans la base de données de l'Inapi.
D'ailleurs, Tarik Selloum a souligné l'importance d'utiliser ces données pour s'organiser dans cette démarche, d'optimiser le temps et d'anticiper sur des risques potentiels liés à la contrefaçon et à une action en justice.
Enfin, il a expliqué que lors d'un dépôt d'enregistrement à l'Inapi on peut également «déterminer l'étendue de la protection de la marque à d'autres pays» a-t-il précisé, à condition de supporter les frais additionnels qu'exige cette démarche.
Pour rappel, «The pivot» est un programme d'accélération de quatre mois et demi, qui s'adresse aux entrepreneurs qui ont créé leur entreprise «juridiquement ou pas, qui ont testé ou prototypé leurs services ou produits sur le marché», explique Imane Sefouane, fondatrice du cabinet de conseils Innopreneurs.
Ce programme se décline sur de nombreuses formations, d'un accompagnement individuel, d'une série d'événements, un espace de travail, etc.
Chaque samedi, les start-up participant à ce programme inédit accueillent des chefs d'entreprise et des facilitateurs pour apprivoiser cet écosystème novateur pour une économie du futur. «The pivot» accueille, ce samedi 31 mars à partir de 9h30, un représentant de l'entreprise Aramex, pour y assister il suffit de vous inscrire : [email protected]