L’association «Histoire et vestiges de Tiaret», présidée par Boudebza Laamouri et d’autres associations œuvrant pour la protection et la valorisation des sites archéologiques, tire la sonnette d’alarme sur la situation déplorable que connaissent les tombeaux d’Ajdar.
Classés patrimoine national en 1968, ces sites ont été proposés à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial depuis 2002.
Le président de l’association a indiqué que les facteurs naturels et climatiques sont à l’origine de la destruction de 10 tombeaux sur 13, précisant que le dernier tombeau a été détruit durant la guerre de libération.
De son côté, l’association culturelle nationale «Legs d’Algérie», qui est opérationnelle depuis le 20 mars dernier, a déploré à travers l’un de ses membres, Boudebza, le fait que l’Université Ibn Khaldoun ne consacre pas assez d’études aux tombeaux d’Ajdar, notant que la seule étude sur le sujet était une thèse présentée à la fin des années soixante.
A ce propos, il a proposé la réalisation de documentaires virtuels pour tenter de reconstituer l’architecture des tombeaux réduits en ruines et connaître la vie sociale en ce temps.
Concernant le rôle de l’association, Boudebza a indiqué que ses missions se résument à la sensibilisation quant à l’importance de ces vestiges à travers l’organisation de conférences et de campagnes de sensibilisation, en coordination avec la direction de la culture et la radio locale.
Le responsable a, par ailleurs, salué l’organisation d’expositions de photographies sur les tombeaux d’Ajdar qui contribuent, selon lui, à faire connaître la région et ses vestiges.
Comptant en grande partie sur ses propres moyens, l’association poursuit tant bien que mal ses activités en faveur de la sauvegarde des tombeaux d’Ajdar.
En 2011, un film documentaire de 26 mn a été réalisé sur le sujet et projeté à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
L’«Association pour la défense et la protection des vestiges de Tiaret», présidée par Hmida Daoud, milite également pour la sauvegarde des biens culturels de Tiaret.
Selon le président de l’association, des sites archéologiques importants, à l’instar des tombeaux d’Ajdar, des grottes d’Ibn Khaldoun à Taghazout, du site de l’Emir Abdelkader et autres souffrent de la marginalisation et ont grandement besoin de réhabilitation.
Il est à noter que la wilaya de Tiaret compte plus de 452 sites archéologiques, dont cinq ont été classés patrimoine national.
Sihem Bounabi
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Posté Le : 12/05/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: latribune-online.com ; texte: Sihem Bounabi du samedi 11 mai 2013
Source : latribune-online.com