Algérie

Protection des zones humides, Oum Ghellaz et Lac Télamine



Protection des zones humides, Oum Ghellaz et Lac Télamine
Le ministère des Ressources en eau vient de donner son feu vert pour le projet d'une station de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP) dans la daïra d'Oued Tlélat. La nouvelle a été annoncée par Djelloul Tarchoune, directeur des ressources en eau de la wilaya d'Oran. La réalisation de cette STEP est devenue nécessaire pour la protection des deux grandes zones humides : Oum Ghellaz et Lac Télamine qui reçoivent actuellement les eaux usées de plusieurs localités de la zone sud de la wilaya et même des wilayas limitrophes (Mascara et Sidi Bel-Abbès). L'idée de la création de la station s'est métamorphosée en esquisse grâce notamment au fameux projet de la nouvelle ville (El Djadida) qui a été finalement délocalisé au début de l'année à la sortie ouest de la ville (Rocher). Le projet de cette nouvelle ville, prévue sur 2.000 hectares, avec en projection 65.000 logements, essentiellement promotionnels, et 300.000 habitants, a été abandonné par les pouvoirs publics car il empiéte sur un autre projet autrement plus structurel, à savoir le développement agricole de la plaine de M'lata. La délocalisation de la ville nouvelle, euphémisme utilisé par les autorités locales pour gérer l'échec de ce projet qui n'a pas fait seulement couler beaucoup d'encre des plumes partisanes mais a coûté d'importantes sommes pour les études et autres travaux de terrassement, n'a heureusement pas poussé les pouvoirs publics à abandonner le projet de la STEP. La réalisation de cette station de traitement et d'épuration était devenue une urgence, selon la Direction des ressources en eau, pour dépolluer les deux grandes zones humides de la wilaya. Le lac Télamine est pollué par l'oued qui traverse Oued Tlelat et prend sa source quelque part entre les monts de Stamboul dans la wilaya de Mascara et du Tessala, plus précisément dans les monts Sidi Ghalem. Peut-être même un peu plus loin dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Avant d'arriver dans la bourgade de Tlelat, l'oued traverse en amont l'agglomération de Zahana où se diversent toutes les eaux usées de cette ville connue surtout pour ces cimenteries et usines de plaques d'amiantes et autres matériaux de construction. Lorsqu'il arrive à Tlélat, l'oued n'est plus alors qu'un égout à ciel ouvert, ses eaux sont alors inutilisables. Il finit sa course dans le lac Télamine, en bordure de la RN13, une zone humide de quelques 2.400 ha inscrite depuis 2006 sur les tablettes de la convention de Ramsar. Le lac abrite une quarantaine d'espèces avifaunes qui viennent hiverner chaque année, dont les flamants roses et le tadorne de Bélon, une espèce protégée en Algérie. Mais le lac joue surtout un rôle considérable dans la recharge de la nappe phréatique.




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