L’Algérie se trouve dans une phase de transition environnementale concomitante à celle de sa transition économique. Les enjeux et les défis qui se présentent à l’Algérie, de même que la nature et l’étendue des problèmes environnementaux rencontrés montrent clairement que la dégradation écologique du pays, notamment en ce qui concerne le capital naturel – dont une partie n’est pas renouvelable –, a atteint un niveau de gravité qui risque non seulement de compromettre une bonne partie des acquis économiques et sociaux des trois dernières décennies, mais également de limiter les possibilités de gain de bien-être des générations futures. Aussi, pour se placer dans une logique de développement durable, l’Algérie a choisi de relever le défi. Elle a construit une Stratégie nationale pour l’environnement (SNE) et a élaboré un Plan national d’actions pour l’environnement et le développement (PNAED) dans une perspective décennale, à la fois bénéfique pour l’environnement durable, articulé autour d’un objectif principal, celui qui consiste à intégrer la réalité environnementale dans les programmes de développement socio-économique du pays afin de préserver des ressources naturelles fragiles et limitées (eaux, sols, forêts, biodiversité…) pour un développement à long terme et améliorer la santé publique du citoyen par une meilleure gestion des déchets, de l’assainissement et des rejets atmosphériques. Cette stratégie propose de renforcer le cadre juridique, de construire des capacités institutionnelles performantes, d’introduire des instruments économiques et financiers et d’améliorer la gouvernance environnementale pour appuyer un programme d’investissements prioritaires et permettre sa réalisation dans les meilleures conditions. Par ailleurs, six institutions ont été créées : - le Conservatoire national des formations à l’environnement ; - l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable ; - l’Agence nationale des déchets ; - le Centre national des technologies de production plus propres ; - le Centre de développement des ressources biologiques ; - le Commissariat national du littoral. Aussi, il faut convaincre patiemment la société civile par l’entremise du mouvement associatif à travers des programmes de sensibilisation et l’associer à la prise de décision. Mais ceci implique en parallèle l’amélioration rapide du taux de croissance économique et des services environnementaux de base, l’amélioration du cadre de vie, l’accès aux ressources naturelles pour créer une dynamique de réappropriation de la question de l’environnement par les citoyens. La Stratégie nationale de l’environnement et du développement durable replace la problématique environnementale dans le contexte du modèle de développement économique et social suivi par le pays, en vue de relier la transition environnementale ainsi envisagée à la transition économique dans laquelle le pays s’est engagé et de relever les principaux défis du développement durable.
Posté Le : 12/04/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz