Pour lutter de manière efficace contre les risques liés au monoxyde de carbone, la Protection civile d'Alger va lancer à partir de mardi prochain la deuxième étape du programme de sensibilisation, destinée cette fois-ci aux centres de formation professionnelle.L'opération, qui va durer un mois, est d'une importance capitale, eu égard à la catégorie ciblée, en l'occurrence celle des professionnels de la plomberie.
Ces derniers font désormais partie des catégories qui sont concernées par le travail de sensibilisation. En effet, s'il est demandé au citoyen de ne pas s'improviser plombier chez lui et de faire appel dans tous les cas de figure à un professionnel, ce même professionnel doit être éclairé sur tous les aspects liés à l'utilisation des appareils de chauffage et autres dispositifs de caléfaction. «La première étape du programme a été consacrée à une large population.
Elle s'est d'ailleurs déroulée au niveau des places publiques, ciblant ainsi un large éventail de citoyens.
La deuxième étape, qui sera lancée à partir du mardi 29 janvier, sera consacrée aux centres de formation professionnelle», confie M. Benkhefellah, chargé de la communication au niveau de la Protection civile d'Alger, qui indique que «la troisième étape du programme sera réservée aux élèves des écoles.
Il est prévu la participation opérante de plusieurs instances à savoir, la Sonelgaz, le commerce et le centre antipoisson de Dély Ibrahim».
Le travail de sensibilisation, qui est orienté de manière étudiée et selon une méthodologie en arrière-plan apportera impérativement ses fruits. Cependant, en dépit de toutes ces actions visant à réduire le nombre d'accidents liés au monoxyde de carbone, ce gaz «sournois» continue d'endeuiller les familles algériennes. Chaque saison hivernale apporte avec elle son lot de victimes.
D'après M. Benkhelfellah, «trois décès ont été enregistrés depuis le début de l'année et 25 personnes ont été sauvées par les éléments de la Protection civile». Parmi ces trois décès figure un vieux couple qui, en voulant déplacer l'appareil de chauffage, ne s'est pas rendu compte que le conduit d'évacuation avait été arraché de sa jonction.
Le monoxyde de carbone avait alors fait son effet. Alertés par le voisinage, les pompiers n'ont fait que constater le décès.
La troisième victime est un man?uvre de chantier. Il a inhalé les gaz qui s'échappaient d'un chauffe-bain installé dans un sous-sol. Ces victimes auraient pu être sauvées si les normes de sécurité avaient été respectées.
Le constat durant l'année 2018 est aussi macabre, «durant l'année 2018, on a enregistré dans la capitale 13 décès dus au monoxyde de carbone. 139 personnes ont été sauvées», souligne M Benkhelfellah. D'où l'importance de maintenir, sinon de renforcer, les actions visant à sensibiliser les citoyens sur les dangers du monoxyde de carbone.
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Posté Le : 24/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saci Kheiredine
Source : www.elwatan.com