Algérie

Protection civile-formation en secourisme : Inculquer «le geste qui sauve»



Protection civile-formation en secourisme : Inculquer «le geste qui sauve»
En vue de diminuer le nombre de décès faute de gestes qui sauvent, la Direction générale de la Protection civile, a organisé la semaine dernière un cycle de formation et de perfectionnement sur les techniques de sauvetage et de secourisme pour les journalistes au niveau du site touristique qui se situe à  1.478 m d'altitude au cœur de la chaîne montagneuse du Djurdjura : Tikjda. Une dizaine de journalistes de différents organes de la presse nationale a bénéficié, pendant quatre jours, d'une formation aux premiers secours, plus connus par le geste qui sauve, chez les hommes de la Protection civile. Pourquoi les journalistes ' Selon Mohand Amokrane Medjkane, sous directeur des statistiques et de l'information au niveau de la DGPC, «le journaliste est une personne qui est tout le temps en déplacement, il doit donc apprendre les petits gestes mais, oh combien sauveurs, pour pouvoir apporter secours aux victimes». Tous les journalistes présents se souviennent de l'accident de la journaliste du quotidien Echaâb, Akila Klai, en mission à  Annaba en 2007 et personne, parmi eux n'a pu lui venir en aide du fait qu'il avaient une ignorance totale des premiers secours.   Dans une petite salle au niveau de l'unité de la Protection civile de cette localité, Mmes Hakima Saadi et Yasmine Kenniche, toutes deux médecin au niveau de la DGPC ont démontré à  quel point la vie de l'être humain est sensible et très délicate et ce qui est absolument nécessaire de faire devant des situations extrêmes. «Avant d'apporter secours à  une personne en danger, nous devons supprimer ou écarter tout danger pour assurer sa propre protection, celle de la victime et/ou des tierces personnes». C'est le premier réflexe à  retenir. Les journalistes ont appris les objectifs assignés à  ce type d'opération comme les dégagements d'urgence, les différents types de traction de la victime et l'alerte des secours. Ils ont également appris comment secourir les personnes qui s'étouffent de manière brutale et le geste à  faire devant l'obstruction totale des voies aériennes. «Les tapes vigoureuses entre les omoplates sont parfois indispensables pour la survie d'autrui», souligne le Dr Saadi tout en précisant par des gestes que les secours apportés pour les nourrissons diffèrent de ceux des enfants et des personnes adultes. Les femmes enceintes et les personnes obéses nécessitent d'autres gestes.Les stagiaires ont su comment se comporter en cas d'hémorragie tout en se protégeant soi-même. Sur les mannequins, les médecins ont montré les différents points de compression et les conditions dans lesquelles on doit poser le garrot qui «ne doit jamais àªtre desserré». Les deux médecins ont également inculqué les gestes à  accomplir face à  des victimes inconscientes et ont défini les fonctions vitales de la vie qui sont la fonction nerveuse, respiratoire et circulatoire. «Les trois fonctions vitales sont étroitement liées, et toute altération de l'une entraîne une perturbation des autres», a indiqué le Dr Kenniche.  Elle a rappelé qu'un massage cardiaque sur une personne dont le cœur bat encore, n'est pas délétère. Par contre le retard à  la mise en œuvre des manœuvres de réanimation compromet les chances de survie. Elle a démontré à  quel point sont nécessaires les 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations. L'objectif de cette formation, selon les deux médecins c'est «d'acquérir de nouvelles techniques en matière d'extraction des victimes et de secourisme,  la maîtrise des situations d'urgence afin d'éviter d'éventuels accidents pouvant mettre en danger la vie, aussi bien des personnes secourues que des sauveteurs». Désormais, si les secours ne peuvent pas arriver rapidement, et que des journalistes, une dizaine formée, grâce à  la Protection civile, soient sur les lieux, ils pourront aider les personnes en danger.


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