Algérie

PROTECTION CIVILE



Rififi à la commission des ?uvres sociales Le président de la commission des ?uvres sociales de la Protection civile au niveau de la wilaya d?Alger a annoncé, hier, l?observation d?une grève de la faim illimitée à partir de ce mardi afin de dénoncer « les blocages internes » dont fait l?objet sa commission. « Quitte à ce que je meure, tant que c?est pour le bien de tous les agents de la Protection civile », dira-t-il déterminé. « Je suis élu depuis 13 mois par la base afin de gérer cette commission. Car depuis 1990 aucun résultat concret n?a été enregistré en sa faveur. Avec les membres de la commission, nous avons alors préparé un plan d?action pour l?année 2004. Mais à ce jour, aucun financement ne nous a été accordé », fait-t-il remarquer. Pourtant cette commission des ?uvres sociales a eu l?aval du directeur de la Protection civile de la wilaya d?Alger le 30 juillet 2003, une approbation sur la base de laquelle le wali d?Alger a donné son agrément le 16 décembre 2003. Pis, souligne notre interlocuteur, « ce sont nos cotisations qu?on bloque. Chaque mois, on nous ampute 3% de nos salaires pour les ?uvres sociales. » Centralisée durant toutes les années 1990, les ?uvres sociales à la Protection civile ont fait l?objet d?une décentralisation. Le 19 juillet 2003, une correspondance interne émanant de la direction civile a institué cette mesure. Dans ce document, on peut lire ce qui suit : « Pour une meilleure équité et une plus grande transparence, et afin de permettre au plus grand nombre d?agents de la Protection civile d?accéder aux avantages sociaux consentis par les lois et règlements, il est institué la décentralisation de la gestion des ?uvres sociales. » De la sorte, lit-on toujours dans le document, « chaque direction de la Protection civile de wilaya aura une seule commission des ?uvres sociales, indépendante, activant dans le respect des textes en vigueur, au profit de l?ensemble du personnel de chaque direction de Protection civile. » Comme pour mieux concrétiser cette décentralisation, « le gestionnaire central des ?uvres sociales est chargé d?assainir la situation antérieure du fonds des ?uvres sociales et de répartir le solde restant au profit des fonds des ?uvres sociales des wilayas au prorata des masses salariales respectives », poursuit le document. Le président de la commission des ?uvres sociales de la Protection civile d?Alger n?arrive pas à comprendre l?origine de ce blocage. « J?ai adressé plusieurs requêtes au directeur général de la Protection civile. Mais rien n?a été fait », souligne-t-il avant de préciser qu?il subit quotidiennement les pressions de la base qui l?a élu. « Je demande juste à ce qu?on me donne les moyens de travailler. Sinon, qu?on me désengage de cette mission. Je ne dors plus », souligne-t-il. Ainsi, poursuit-il, 136 agents de la Protection civile attendent toujours des aides sociales. Mais, « les fonds sont bloqués ». Est-ce le prix de l?indépendance ? Possible. « Je ne suis d?aucune obédience syndicale. Je suis élu en qualité d?indépendant et ce n?est pas une raison pour qu?on me bloque », dira notre interlocuteur. Longtemps monopolisée par l?UGTA, la commission des ?uvres sociales a vu l?implication du Snapap depuis 2002. Plusieurs protestations ont été observées par ce syndicat afin de débloquer les ?uvres de la mainmise de la direction centrale, mais les choses n?avancent pas pour autant. Contactée, la direction générale de la Protection civile n?a pas daigné nous éclairer sur le sujet.


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