En l'espace de un mois, coup sur coup, El Watan r'le 'ne opinion publique impuissante et d'bus' apr'de minutieuses investigations, deux 'rmes scandales de corruption touchant non seulement '''nomie nationale, mais aussi 'a cr'bilit'e certaines grandes institutions de l'Etat.
Au passage, on ne peut que rester admiratif devant la qualit'u travail de recherche effectu'insi que le courage et l'engagement citoyen de cette grande dame du journalisme d'investigation, signataire des deux enqu's. Ceci, nonobstant le poids des parties ayant encourag'u ayant accord'eurs 'ntuelles assurances avant la publication de tels br's. Il s'agit 'demment de l'affaire Sonatrach, cette mamelle g'reuse du pays dont les ressources sont outrageusement .gaspill' et des proc's mafieux utilis'par certains cadres sup'eurs de l'Etat dans l'octroi des march'publics dans le cadre de la r'isation de l'autoroute Est-Ouest ainsi que les autres grandes infrastructures inscrites dans les programmes gouvernementaux de d'loppement du pays. Dans les deux cas ainsi que dans l'affaire de la gestion du complexe sid'rgique d'El Hadjar et de celle de BRC-Sonatrach, les enqu's ont ' diligemment men', sur injonction du pr'dent de la R'blique, selon la presse, par les officiers judiciaires militaires du D'rtement du renseignement et de la s'rit'DRS).L'intervention sur ce terrain de cette embl'tique institution de l'Etat laisse-t-elle supposer que les autres services de s'rit'police et gendarmerie, n'ont pas ' 'a hauteur dans leur t'e de lutter efficacement contre la corruption et la d'nquance en col blanc ' Toutes ces affaires ont bizarrement en commun l'absence de la partie civile 'a barre, les tutelles statutaires pr'rant feindre la politique de l'autruche ... En tout cas, prise comme cela, au premier degr'toutes ces informations ne peuvent que rassurer, dans un premier temps, le simple citoyen dans la mesure o' se dit, qu'au sommet de l'Etat, on se d'de enfin ''squer, ''ncer publiquement et, pourquoi pas, 'h'er les brebis galeuses qui rongent l''nomie nationale de l'int'eur m' du syst', et ce, quel que soit leur rang. M' si d'aucuns pensent d' qu'il ne s'agit l'ue d'un '' 'sode des r'ements de comptes entre clans qui se succ'nt ''int'eur du s'il, c'est cette nouvelle fa' d'informer le public qui reste une innovation. Mais l'malheureusement, o' simple quidam ne suit plus, c'est que, malgr'a gravit'es scandales rendus public jusqu'ici et l'identification sans nuance des coupables, aucune sanction n'est prise ''encontre des v'tables responsables de cette gabegie qui continuent all'ement 'marger au budget de l'Etat. C'est 'roire que dans notre pays, il existe une cat'rie de personnes au-dessus de la loi, une cat'rie d'intouchables en quelque sorte. Or, pour redonner un cr't ''Etat, comme cela se pratique sous d'autres cieux, un ministre doit savoir d'ssionner ou se faire d'ssionner quand de gravissimes scandales secouent le d'rtement dont il a la charge. Ce serait le t'ignage d'un minimum de respect 'on pays et 'on peuple.Mais l'impunit'ont continuent 'ouir aujourd'hui certains responsables dont les sales affaires sont notoires, mais qui restent en poste suscitent de douloureuses interrogations chez la population ; ce qui constitue un facteur de d'bilisation citoyenne et un encouragement 'a g'ralisation de la corruption. A chacun selon ses moyens. Sur le plan r'ementaire, et pour marquer officiellement sa volont'e lutter contre la corruption, le gouvernement a promulgu'n 2006, la loi 06/01 du 20 f'ier relative 'a pr'ntion et la lutte contre la corruption. Cens'encadrer et encourager la soci' 'ener bataille contre ce fl' qui gangr' aujourd'hui tout le tissu social du pays, cette loi reste tr'insuffisante et ne prot' aucunement les d'nciateurs de la corruption. Par contre, elle laisse la part trop belle 'es gestionnaires ind'cats de recourir syst'tiquement 'a justice, avec en prime l'argent de l'Etat, donc du contribuable, pour intenter des proc'en diffamation ''en plus finir, contre tous ceux qui oseraient d'ncer ou s'aviseraient ''opposer 'eurs malversations. Dans la pratique, cette loi a fait plus de victimes parmi les d'nciateurs de la corruption que chez les corrompus et les corrupteurs, unis par des liens d'int'ts 'oute 'euve tiss'dans tous les rouages de l'Etat pour s'assurer long't't protection. Dans son 'tion du 17 janvier dernier, El Watan, en manchette, se pose la lancinante question, 'ropos de l'affaire Sonatrach : « Comment est-on arriv''e scandale ' ». Ceci expliquant cela, il faut chercher les causes dans l'absence de rigueur de la fonction de contr'dans la d'nse publique et la sous-protection des agents courageux qui osent tirer la sonnette d'alarme.Il n'est pas ais't sans risque, aujourd'hui, 'n cadre honn' d'un organisme public, dans le syst' d'all'ance qui caract'se actuellement la gestion du pays, d'aller d'ncer des malversations qu'il a constat' ou qu'on l'oblige 'ommettre. Ces malversations sont g'ralement bien couvertes par des responsables privil''de la tutelle qui profitent eux-m's 'ond des moyens de ces entreprises publiques. Ces cadres int'es qui, par conviction ou par patriotisme, n'avaient pas attendu la promulgation de la loi officielle anti-corruption du 20 f'ier 2006 pour s'engager dans la bataille contre toutes les formes de gaspillage des deniers publics, en g'ral, et la corruption en particulier, se sont retrouv'sans aucune protection de l'Etat. Ils se sont retrouv'mis'blement seuls et d'nis face 'a machine infernale de l'administration actionn'par ceux-l''s dont ils d'n'ent la gabegie, 'ul'en cela par tout un r'au de relations client'stes. Comment s'en 'nner quand on entend le ministre de l'Energie et des Mines d'arer, 'ropos des inculp'de Sonatrach, que la compagnie prendra en charge leur d'nse avec l'argent de l'Etat ! En r'it'dans la situation d'impunit'mbiante actuelle, si les auteurs confondus de faits de graves malversations dans la gestion des deniers publics risquent, au pire de se retirer momentan'nt de la sc' pour aller disposer tranquillement de leur butin, il en va tout autrement pour la cat'rie de cadres honn's ''origine de la r'lation de leurs m'its.Pour illustrer notre propos, nous citons le cas concret d'une tentative, en 2006, de la passation d'un march'antaisiste d'une valeur d'une cinquantaine de millions d'euros (500 milliards de centimes environ) entre l'Etablissement charg'e la s'rit'e la navigation a'enne (ENNA), sous la tutelle du minist' des Transports et une soci' 'ang'. Ce march'evait porter sur l'acquisition d'sur'de 29 'ipements sp'alis'd'aide ''atterrissage des avions, des Instrument Landing System (ILS), pour 'iper inutilement m' les a'dromes d'nitivement ferm''a circulation a'enne. Le plus aberrant dans cette situation, est que tous ces 'ipements deviennent obsol's pratiquement d'leur installation du fait que l'Organisation mondiale charg'de l'aviation civile (OACI) qui r'emente cette activit'vait opt'our un autre syst' plus performant et plus 'nomique (le GNSS). Gr' 'a vigilance d'un groupe de cadres techniques et de syndicalistes autonomes, relay'par une partie de la presse, notamment El Khabar, qui avaient fait alors grand bruit, ce march'contraire aux int'ts du pays, a ' avort'n extremis, 'tant ainsi une perte s'e en devises 'a nation. Si les auteurs de cette tentative av'e de gaspillage de l'argent public ne sont pas inqui's, ''image de l'ex-directeur g'ral de l'ENNA maintenu par int'm pendant quatre ans, qui coule aujourd'hui des jours tranquilles, m' s'il est sous contr'judiciaire depuis pr'de deux ans, il en a ' tout autrement du groupe ''origine de la r'lation du scandale. Il a ' totalement d'm'A coups de d'sions abusives et arbitraires, tous se sont retrouv'avec des carri's professionnelles ruin', harcel'par justice interpos'et menac'dans leurs biens et leur vie. D'ailleurs, suite aux humiliations subies, de brillants et jeunes experts en s'rit'e la navigation a'enne avaient fini par jeter l''nge et quitter le pays pour aller exercer leurs comp'nces dans des pays qui les avaient accueillis 'ras ouverts. Pendant ce temps, des responsables au minist' des Transports n'ciaient tranquillement le pourcentage de leurs commissions en pr'sion des projets non encore rendus publics (voir le cas du directeur de la planification, 'ou'ans l'affaire de l'autoroute Est-Ouest, El Watan du 10 d'mbre 2009).Ces gens-l'ont dangereux ! Ils ne reculent devant rien pour se d'rrasser des personnes qui les g'nt dans leur sale besogne. Dans le cas de l'ENNA, pendant quelques ann' de folie, l'ex-DG par int'm, avec la complicit'nt'ss'de certains agents de l'Etat, bien plac' n'avait pas h't' fomenter une histoire d'une vulgaire agression sur un agent de s'rit'ercenaire pour envoyer en prison un syndicaliste particuli'ment tenace et combatif. Plus grave encore, croyant pouvoir tromper toujours tout le monde, il lui a fabriqu'rossi'ment un « dossier » qu'il a pr'nt'ux autorit'militaires comme 'nt une grave accusation d'atteinte 'a s''e l'Etat. Pas moins ! Heureusement pour le syndicaliste, le DRS qui avait enqu' et le parquet militaire devant lequel il a ' pr'nt'omme un dangereux criminel, l'avaient totalement innocent't blanchi avec une d'sion de non-lieu. Mais sur le plan de la carri' professionnelle et de la retraite, sa carri', longue d'une quarantaine d'ann', est r'ite ''t. Tout cela pour dire que si une volont'olitique existe r'lement de lutter franchement contre la corruption, l'Etat doit d'abord commencer par assurer soutien et protection aux d'nciateurs de la corruption comme ne cesse de le recommander l'ONG Transparency International et sa section alg'enne, l'Association alg'enne de lutte contre la corruption (AACC). L'Etat doit encourager et prot'r efficacement ces donneurs d'alerte, ces Wistleblowers comme on les appelle dans les pays anglo-saxons. L'auteur est : Ancien cadre technique ENNA. Ex-SG du Syndicat SNESA /ENN.Membre de la Section alg'enne de Transparency International AACC
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Posté Le : 01/02/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Achour Bououni
Source : www.elwatan.com