Lorsque se rencontrent des chefs d'Etat sur le plan international, il arrive parfois qu'on justifie l'établissement de coopération économique par l'objectif d'une prospérité partagée alors que ce concept est ignoré en politique interne.
On ne se souvient pas avoir entendu les gouvernants intégrer ce concept dans la politique d'action présentée devant l'Assemblée nationale, ni les parlementaires en parler. On ne parle plus de budget de rigueur, de diminution du train de vie de l'Etat, on n'utilise plus le terme de rationalisation des dépenses publiques. Même le concept de bonne gouvernance est utilisé dans les discours sans que réellement il donne lieu à des prises de décision explicitées et à un contrôle public et transparent. On ne parle plus de bénéfices à partager, ni des dividendes de la croissance, ni même de partage de prospérité à l'intérieur du pays, si prospérité il y a. La mondialisation vient compliquer davantage les données en créant des inégalités entre pays et des inégalités au sein des pays. On dit que les richesses ne se partagent pas avec équité alors même que pour les pays en développement, comme dans notre pays plus particulièrement, ce n'est pas la croissance qui est redistribuée, ni la richesse créée, mais la rente pétrolière. On ne parle plus de partage des bénéfices des entreprises publiques, comme cela se faisait couramment durant la décennie 70, car les entreprises d'une part sont endettées en attendant l'énième assainissement des finances, d'autre part, elles ne connaissent pas très bien ce qu'elles vont devenir, le modèle économique à suivre étant encore incertain, ce qui les empêche de faire des projections.
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Posté Le : 19/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : SOFIANE IDJISSA
Source : www.lnr-dz.com