Algérie

PROROGATION DES DELAIS POUR LE GROUPEMENT COJAAL La décision revient au bureau de contrôle



La prolongation des délais de réalisation du lot Est de l'autoroute Est- Ouest jusqu'en mai 2012, accordée au consortium japonais Cojaal, était légitime pour le bureau de contrôle international en charge du suivi de ce tronçon.
C'est ce que l'on explique au niveau du ministère des Travaux publics, de source autorisée, à propos de la décision de l'Agence nationale des autoroutes (ANA) d'agréer la prolongation des délais de réalisation par voie d'un premier avenant, soumis à l'approbation de la Commission nationale des marchés publics. Certes, l'on confirme tacitement la poursuite du contrat conclu avec Cojaal depuis septembre 2006 et censé aboutir début 2011, ainsi que la prorogation des délais, en estimant que le prolongement des délais ne pose, du reste, aucun problème et que des délais supplémentaires ont été proposés mais non agréés. Toutefois, l'on précise que cette décision ne relève nullement de la responsabilité du ministère des Travaux publics, ni même de celle des deux parties contractuelles (ANA et l'entreprise de réalisation), mais de l'appréciation du bureau qui, considère-t-on, estime légitime d'accorder cette prorogation. Et d'autant, indique-t-on, que les délais sont «comptabilisés» et qu'il ne s'agit pas d'un dépassement mais d'une régularisation de 300 jours, en raison des intempéries. Un motif déjà cité dans l'attestation du maître d'ouvrage comme évoqué lors d'une précédente édition. En d'autres termes, l'on rejette l'idée que l'autoroute Est-Ouest ne soit pas réalisée et livrée dans les délais contractuels annoncés, voire risque d'être retardée. «Il ne faut pas envisager cette question sous cet angle, de cette manière», relève cette source qui réfute également et fermement toute «souplesse» accordée aux sociétés de réalisation. A ce propos, l'on affirme que l'intérêt national est toujours préservé et qu'on «est ferme» à ce sujet. De même, l'on dément, au niveau du ministère de tutelle, toute réévaluation du coût global du projet, dans la mesure où cette prorogation «n'a aucune incidence financière», précise-t-on. Soit, la prorogation des délais n'implique aucune «rallonge» financière d'aucune manière, assure cette source autorisée. Une manière de réagir aux supputations récurrentes médiatiques et autres sur le montant réel du coût du projet de l'autoroute Est-Ouest, plafonné officiellement à 11 milliards de dollars, ce que le ministre de tutelle n'a cessé d'affirmer lors de diverses occasions. Une manière également de démentir l'octroi de concessions indues et de largesses irréfléchies, voire un quelconque règlement financier supplémentaire au profit du consortium japonais. D'autant que si la partie algérienne a accordé plusieurs facilités au consortium japonais en contrepartie de la réalisation de ses engagements contractuels, selon les délais contractuels, la réalisation et l'achèvement de ce projet ont, cependant, pâti de plusieurs contraintes d'ordre technique liées à la nature du terrain ainsi qu'aux conditions climatiques. D'où la prolongation des délais pour rattraper les retards constatés, une prolongation que l'on semble considérer comme légitime et normale au ministère des Travaux publics, réfractaire à toute interprétation biaisée


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