Algérie

« Proposition d'une période de transition de six mois au Niger », révèle Attaf



Les retombées de la guerre géopolitique en Ukraine se font ressentir sur la région du Sahel, voire la plus pauvre zone dans le monde, où les pays les plus faibles, tombent l'un après l'autre, à travers les coups d'Etat au Mali, Burkina Faso, Tchad et le plus récent au Niger. C'est à l'issue de ce dernier putsch que les choses peuvent s'embraser dans toute la région du Sahel. Une grande crise à Niamey qu'Alger traite avec prudence et intelligence en dévoilant, hier, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, un développement concret, solide et très prometteur.Animant hier et au siège du Centre international des conférences (CIC) une conférence de presse sur les derniers développements de la crise au Niger et sur l'approche du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour sa résolution, à travers un plan diplomatique et pacifique «commun» et à travers une série de rencontres et de négociations avec des pays du Sahel, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a dévoilé, hier, les grandes lignes de l'initiative d'Alger. « Tout d'abord, je tiens à préciser que l'Algérie refuse le recours à la force dans la crise au Niger, au lendemain du coup d'Etat contre le président nigérien Mohamed Bazoum, et appelons les putschistes militaires au retour à l'ordre constitutionnel, y compris le retour au pouvoir du président Bazoum », a d'emblée précisé Ahmed Attaf. « L'Algérie et après plusieurs concertations sur le plan régional, continental et international, notamment avec les pays de la Communauté économiques des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ainsi que d'autres pays partenaires, et du fait de sa grande et parfaite connaissance des caractéristiques de la région du Sahel et de son histoire avec les putschs, a proposé un plan de sortie de crise nigérienne à travers l'implication de l'ensemble des forces nigériennes, y compris les formations politiques et la société civile. « Nous avons rencontré et parlé avec le général des forces nigériennes, Abdurrahmane Tichiani, à Niamey, et nous lui avons indiqué un plan de sortie de crise s'étalant sur une période de transition de six mois, au lieu des trois années fixées par les militaires putschistes, pour éviter les faits accomplis. Il y a de grands progrès dans l'aboutissement de la fin de la crise au Niger», dira Ahmed Attaf. « Depuis le premier jour du coup d'Etat au Niger, l'Algérie a, très rapidement, agi, en lançant de multiples contacts et concertations avec des pays amis et frères de la région, du continent et du monde. L'idée était de réunir toutes les propositions pour en sortir un plan commun, solide, concret et bien défini sur les plans, politique, constitutionnel, militaire, sécuritaire et même économique, afin de permettre une issue rapide et pacifique face à la crise nigérienne, qui, rappelons-le et dans l'histoire, est le cinquième putsch au Niger, dont quatre ayant accouché d'un pouvoir civil ; et je pense que se sera le cas pour ce cinquième et récent coup d'Etat », a ajouté le chef de la diplomatie, Ahmed Attaf, sur les premières initiatives algériennes, faites au premier jour du coup d'Etat, pour désamorcer la crise au Niger. Révélant les derniers développements du plan d'Alger pour le désamorçage de la crise nigérienne, Ahmed Attaf a dévoilé plusieurs rencontres organisées entre l'ambassadeur d'Algérie à Niamey avec des hauts responsables militaires et politiques du Niger, y compris le chef des militaires putschistes, le général Abdurrahmane Tichiani, «au total, trois rencontres ont été tenues avec le général Tichiani », dira le ministre des AE. « Le président de la République avait reçu le ministre nigérian des Affaires étrangères dans le cadre d'élargissement des concertations avec d'autres partenaires du continent, tout comme il a reçu un appel téléphonique de son homologue béninois, le président bénin, Patrice Talon, où une convergence totale a été, également, partagée entre les deux Présidents. Moi même, j'ai rencontré plusieurs hauts responsables des pays de l'Occident, aux Etats-Unis, j'ai été reçu par le ministre américain des Affaires étrangères, Antony Blinken, où nous avons partagé la même résolution pour la crise au Niger, et j'ai également rencontré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et j'ai reçu un appel téléphonique de la part du ministre italien des Affaires étrangères, Roberto Calderoli, où il a proposé l'aide de son pays pour désamorcer la crise au Niger », a-t-il indiqué. Toutes ces démarches algériennes visent la sécurité et la stabilité du Niger et, à travers ce pays, l'ensemble de la région du Sahel.


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