Algérie

Promouvoir le rôle de la femme dans la société pour contrer le discours de la haine


L'importance de promouvoir le rôle de la femme dans la société afin de contribuer efficacement dans la lutte contre le discours de la haine et de la violence a été vivement recommandée vendredi à Niamey (Niger) par M. Kamel Chekkat, membre fondateur et représentant de l'Algérie au sein de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (Lopis).M. Chekkat, qui a participé aux travaux du 13ème atelier de la Ligue tenu jeudi et vendredi, a indiqué à l'APS que "le rôle de la femme est primordial pour la société et si vous l'occultez, a-t-il estimé, vous allez amputer la société de 50% de ses capacités mentales et physiques".
"Il est vraiment temps non seulement de promouvoir le rôle de la femme mais aussi de lui rendre cette liberté naturelle que Dieu lui a donné en matière de réflexion et raisonnement", a ajouté M. Chekkat, également théologien et spécialiste en religions comparées.
Il a fait remarquer que "la femme en Islam, comme certains le pensent, n'est pas une personne qui restera ad vitam aeternam (indéfiniment) mineure sous la tutelle de l'homme et cela n'a jamais été le cas", ajoutant qu'"il y a beaucoup de choses qu'il faut revoir dans ce sens".
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Il a, en outre, appelé à "investir davantage dans la femme pour espérer obtenir de très bons résultats en matière de lutte contre le phénomène de la radicalisation et de l'extrémisme violent".
"La première personne à recadrer un enfant est sa mère. Si on arrive à travailler sur la fitra (innéité) avec elle, on peut régler environ 60% des problèmes sociétaux liés au fléau de la haine et la violence", a-t-il proposé.
M. Chekkat a rappelé, dans ce sens, que l'Algérie dispose d'un système de mourchidate (prédicatrices) qui enseignent les matières des sciences islamiques et le Coran aux femmes et enfants dans les mosquées et les écoles coraniques, tout en étant à l'écoute de leurs problèmes personnels.
"Ce système, né en Algérie dans les années 1990, a obtenu de très bons résultats dans la mesure où il y a eu un travail qui se faisait au niveau des mères, qui ont pu contribuer, par exemple, à ce que les générations montantes des années 1990 ne se soient pas retrouvées embrigadées par les groupes terroristes", a-t-il fait valoir.
La Lopis compte des imams, prêcheurs et oulémas de 11 pays membres, en l'occurrence les huit pays membres permanents de l'UFL (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mauritanie, Mali, Niger, Nigeria et Tchad), et de trois pays observateurs dans ladite Unité (Guinée, Sénégal et Côte d'Ivoire).
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