A l'initiative de la chambre régionale Centre des notaires, une journée
d'étude sur la nouvelle loi régissant la promotion immobilière a été organisée
jeudi au centre des Å“uvres sociales de la cité administrative de Tizi Ouzou. Deux thèmes ont été
développés par des spécialistes en la matière, à savoir « le rôle de la justice
en cas de défaillance de l'une des deux parties concernées par les contrats
immobiliers» et «le rôle du Fonds de Garantie et de Caution mutuelle de la Promotion immobilière (FGCMPI)
». Ainsi, le directeur général du FGCMPI, en l'occurrence Mouloud Dehal, dans son exposé, est longuement revenu sur les
anciennes lois régissant cette activité en relevant leurs insuffisances avant
d'aborder quelques dispositions de la nouvelle loi. Pour le même responsable, si
la loi 03-93 a
permis d'enregistrer près de 25 000 promoteurs immobiliers de par sa souplesse,
en revanche, la dernière loi 04-11, datée du 17 février 2011 et promulguée le 16
mars, a permis de corriger et définir les obligations et les droits de chacune
des parties associées dans un contrat immobilier.
A ce propos, il a révélé que, depuis l'entrée en vigueur de la loi 03-93
en 2000, il a été enregistré près de 25 000 promoteurs alors qu'aujourd'hui on
en compte réellement sur le terrain qu'environ 2000 qui sont toujours en
activité. Alors que le nombre de souscripteurs à la mutualité des promoteurs
qu'il dirige, dont la mission consiste essentiellement à « garantir les
paiements effectués sous forme d'avances à la commande par les futurs
acquéreurs de logements dans le cadre d'une vente sur plan », est à peine un
peu de plus de 1 400 promoteurs. Le même intervenant a également relevé, à la
lecture des dispositions de la loi 04-11, quelques exemples en terme de
correctifs des vides juridiques qui existaient dans les anciennes lois, notamment
la distinction entre le promoteur, l'entrepreneur et le maître de l'Å“uvre ou
encore les droits du promoteur dans la résiliation du contrat en cas de non-respect
par l'acquéreur des clauses dudit contrat. Toujours selon Mouloud Dehel, la loi 04-11 consacre la gestion immobilière et
administrative. Puis c'est au tour de Mme Baazizi
Nadia, adjointe du président de la cour de la justice de Tizi
Ouzou, d'évoquer devant l'assistance le rôle de
l'appareil judiciaire en cas de manquements de l'une des parties concernées par
le contrat immobilier en question. La journée d'étude, qui a vu un riche débat
entre les participants de divers horizons, a été couronnée par une série de
recommandations, notamment celle relative à l'urgence de la promulgation des
textes d'application de la nouvelle loi sur la promotion immobilière bien que
le coordinateur de la chambre des notaires de la région Centre, Belassel Boubekeur, dans son
intervention, ait rappelé que le ministère de l'Habitat a été déjà saisi
plusieurs fois sur cette question.
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Posté Le : 25/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Naït Ali H
Source : www.lequotidien-oran.com