Algérie

Promotion du 7e art algérien sur l'autre rive



Promotion du 7e art algérien sur l'autre rive
Devenu un rendez-vous cinématographique incontournable, le Festival Regards sur le cinéma algérien de Montpellier, qui est initié et organisé par l'association éponyme, ouvrira sa 7e édition le 6 février, et s'étalera sur toute l'année 2014 à travers divers points de la région de l'Hérault, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.Cette édition sera inaugurée par la projection du court métrage multi primé de Karim Moussaoui Les Jours d'avant, une ?uvre percutante qui relate le quotidien de deux jeunes durant la décennie noire.Rappelant que ce court métrage a raflé le Wihr d'or du Festival du film arabe d'Oran en 2013.Le lendemain, le public sera au rendez-vous avec le documentaire La traversée d'Elisabeth Leuvrey, traitant des mouvements migratoires entre la France et l'Algérie, constatés chaque été entre les ports de Marseille et d'Alger, avec ces hommes chargés de sacs mais aussi d'histoires.Après ces deux projections, la manifestation s'invitera à Béziers, Font Romeu, Lunel, Clermont l'Hérault, Le Vigan, Ganges, Palavas, Sète, Frontignan, Quillan et d'autres villes de la région.Le responsable du Festival et président de l'association Regards sur le cinéma algérien, Jacques Choukroun, a exprimé sa volonté de faire de cette année celle de l'ouverture de la manifestation sur d'autres aspects de la culture algérienne. «Nous avons souvent montré les films traitant de la guerre de libération nationale algérienne et il nous faut trouver une manière de revenir sur la question. Cela peut être par le biais de conférences sur le sujet, car nous voulons faire de 2014 l'année de l'ouverture sur la culture algérienne», a-t-il déclaré. Aussi, pour inscrire la manifestation dans la durée, les organisateurs comptent-ils présenter les films algériens dès que leur sortie le permet. «Nous ne voulons pas être un festival de plus sur le sujet. Nous n'avons pas de critères de sélection mais la volonté de montrer la production algérienne, qui reste modeste en nombre de films longs métrages, ce qui interdit toute idée de sélection», a expliqué M. Choukroun à l'APS en ajoutant que l'ambition des organisateurs «est de convaincre programmateurs de salles, animateurs de ciné-clubs, de médiathèques ou maisons pour tous, de mettre à l'affiche les films les plus récents du cinéma algérien».Lors de la 6e édition, une quarantaine d'?uvres cinématographiques algériennes, entre longs et courts métrages et documentaires, avaient été projetées donnant ainsi une bonne visibilité à la faveur de cette manifestation.M. Choukroun a cependant fait part de quelques difficultés rencontrées dans l'exploitation des produits algériens. «De nombreux films présentés dans les festivals ne trouvent pas de sorties en salles par un distributeur. Nous risquons de voir le cinéma algérien devenir en France un cinéma de festival», a-t-il prévenu. Une éventualité qui n'est pas à écarter car sur sa propre terrele cinéma algérien est confiné dans le secteur des festivals. Pour le président de RCA, ce n'est pas la qualité des films qui est en cause, mais la tendance à la concentration vers les films américains et français qui attirent, selon lui,96% des spectateurs en France.W. S. M.




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