Algérie

Promotion de la production nationale



Promotion de la production nationale
Après avoir dégagé une enveloppe financière conséquente pour assainir leur situation, le gouvernement exhorte les entreprises publiques (EPE) à s'impliquer davantage dans la promotion de la production nationale. Pour promouvoir le produit local, ces sociétés doivent améliorer leur compétitivité, se mettre aux standards internationaux et livrer un combat contre la concurrence étrangère, cuirassée par des importations incontrôlées. C'est dire que la mission assignée à ces EPE n'est pas de tout repos. Elles ne se sont pas suffisamment outillées pour faire face aux multinationales qui ont pignon sur rue et une expérience de plusieurs décennies dans les différents secteurs d'activité. Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, a eu l'occasion de rappeler aux Sociétés de gestion de participations de l'Etat (SGP), jeudi, "la nécessité d'adapter leurs procédures à l'impératif de promotion de la production nationale". Une nouvelle note d'orientation sera envoyée prochainement aux gestionnaires des EPE les incitant à se préparer pour une telle perspective. "Une note d'orientation sera adressée, dans les tout prochains jours, aux entreprises publiques économiques", a déclaré, à ce propos, le ministre qui présidait une réunion des directeurs des SGP, des représentants du patronat et d'organisations syndicales. Ces deux acteurs de la scène économique et l'Exécutif doivent, de ce fait, jouer le rôle attendu d'eux afin d'atteindre un tel objectif et en faire une priorité. M. Benyounès a instruit les EPE à produire utile. "Si des mécanismes ne sont pas mis en place pour la canalisation de la demande vers l'entreprise nationale, nous risquons de nous retrouver avec un parc industriel aux capacités économiques importantes, mais oisives et inutilisées", a-t-il averti. Cela peut se faire à travers la signature de contrats de gré à gré avec l'accompagnement du ministère et ses institutions. Lors de cette réunion inscrite dans le cadre d'un cycle de rencontres dédié au suivi de l'application du Pacte économique et social de croissance signé à l'issue de la dernière tripartite, Amara Benyounès n'écarte pas la possibilité à moyen et long terme de modifier et d'améliorer les procédures et textes réglementaires si le besoin se fait sentir, pour mettre en place cette démarche globale de promotion de la production nationale.Briser au préalable le cercle de l'import-import !Dans une précédente réunion, le ministre a indiqué que les pouvoirs publics ont déboursé la somme de 10 milliards de dollars au profit des entreprises.Ce financement est destiné à la mise à niveau de celles qui ont connu une période difficile, caractérisée par un surendettement induit par l'accumulation des découverts bancaires, les sureffectifs et les dettes. Ces mêmes dettes ont été, soit effacées en ce qui concerne celles détenues par l'Etat, ou, dans d'autres cas, transformées en crédit à long terme, avec, en prime, une bonification pour la prise en charge d'autres endettements.Le programme de mise à niveau doit être revu de sorte à ce que les petites entreprises deviennent plus attractives. Une chose est certaine, l'Etat, soutient-il mordicus, "ne va plus injecter de l'argent dans les caisses de ces entreprises". Le plan d'action du ministère de l'Industrie prévoit, faut-il le rappeler, la création de plus d'un million de PME en 2015, 1,34 million en 2020 et 2 millions à l'horizon 2025 contre 650 000 actuellement. Le ministre qualifie l'année 2014 de celle des premiers résultats concrets dans la mise en ?uvre des plans de développement. L'objectif tracé pour ces différentes échéances reste réalisable pour peu, nuancent les experts, que le cercle le l'import-import qui phagocyte l'économie nationale soit brisé. Présent à cette rencontre, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani, a soulevé un certain nombre d'obstacles qui bloquent l'essor de l'entreprise algérienne. "L'économie productive algérienne a été, depuis quinze ans, étouffée par l'importation", relève-t-il. Ce qui a eu, selon lui, des conséquences nuisibles sur la qualité et prix des produits locaux. Pour sa part, le président de la Fédération nationale du textile affiliée à l'UGTA, Amar Takjout, avoue que les entreprises doivent impérativement "aider les organisations syndicales pour améliorer les conditions des travailleurs". Car, argue-t-il, "une entreprise instable fabrique un produit de mauvaise qualité". Par ailleurs, le cycle de rencontres dédié à la promotion de la production nationale devra se poursuivre jusqu'à la semaine prochaine où se tiendra une réunion avec le secteur privé.NomAdresse email




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