Algérie

Promotion de la femme du Grand Sud à Adrar



Les statistiques de 2005 de la wilaya d'Adrar font état d'un taux de scolarisation des filles de 55%, réparties comme suit : 26 219 au primaire, 12 587 au moyen, 6 122 dans le secondaire et 1 500 à l'université. En s'adressant aux représentantes d'une cinquantaine d'associations féminines, Nouara Sâadia Djaffer, ministre déléguée chargée de la famille et de la condition féminine, en visite de travail, s'est attachée à sensibiliser sur le rôle moteur que la femme peut jouer dans le programme spécial complémentaire des dix wilayas du Sud. En effet, dans le fin fond du Touat, la femme rurale s'accroche au savoir en fréquentant les petites écoles coraniques improvisées par des associations indigentes. Une étape essentielle qui leur permettra, au moins dans un premier temps, de s'alphabétiser. Une importante mutation dans la société Adrarie s'est produite ces dernières années, caractérisée par l'ouverture d'esprit des parents qui ont cassé le tabou de l'exclusion de la fille des espaces scolaires. La ministre demandera à ces femmes « lettrées » de remplir la fonction de médiateur entre les institutions et la femme en général. « La femme doit prendre connaissance de tous ses droits constitutionnels et c'est à vous de l'informer... Elle doit jouir pleinement de ses droits économiques et sociaux », dira-t-elle. Dans le domaine de la famille, un projet de loi relatif à la protection juridique et sociale de l'enfant sera bientôt adopté par les parlementaires. Une étude sur l'insertion de la femme a été également confiée au centre de recherche d'anthropologie d'Oran. Celle-ci englobe vingt wilayas dont Adrar et sera présentée au gouvernement vers le mois de mars prochain. La ministre a insisté auprès des responsables de la formation professionnelle pour ouvrir les portes aux filles. Son intervention en direction des étudiantes de l'université africaine d'Adrar s'est axée sur leur mobilisation et leur adhésion massive au programme de développement.


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