Promotion de l' « Islam turc » et efforts pour renforcer l'économie d' « Istanbul » Erdogan et les pays du printemps arabe

Qui Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, cible-t-il lors de ses récentes visites en Egypte en Tunisie et en Libye ' Est-ce les jeunes de la révolution ou les nouveaux régimes qui se restructurent sur les décombres des anciens régimes ' Au vu des discours d'Erdogan dans les trois pays et l'accueil populaire et officiel chaleureux il semble que ce soit les deux.
Les observateurs ont relevé qu'Erdogan s'était rendu en Egypte, en Libye et en Tunisie en faisant la promotion du concept du parti de la justice et du développement attaché à islamité dans un état avec des traditions ancrées dans la laïcité. Erdogan a également présenté une autre expérience réussie, à savoir l'économie turque, et ce que cela implique de renforcement de l'influence turque dans les trois pays dans la phase de l'après guerre. Erdogan a rencontré en Egypte les hauts responsables du pays, à commencer par le premier ministre Issam Charef, ainsi que le Cheikh d'El Azhar, Mohamed Tayeb et le mufti d'Egypte le Cheikh Ali Djemaa. Le premier endroit qu'a visité Erdogan au Caire est le monument du soldat inconnu où il a déposé une gerbe de fleurs, puis il a visité le cimetière des martyrs turcs, dont le nombre est de 450 mille martyrs tombés sur le front palestinien durant la première guerre mondiale. En Tunisie, c'est le discours d'Erdogan sur la relation entre islam et démocratie qui a attiré l'attention, particulièrement au vu de la polémique que connait actuellement la Tunisie au sujet des acquis laïques de la société et les craintes de son « islamisation » par le parti d'Ennahda par exemple, pour calmer les esprits et donner la possibilité d'exporter le modèle turc au nouveaux dirigeants de la Tunisie, où le gouvernement est islamiste et l'armée laïque. Erdogan a rencontré en Tunisie, qui s'apprête à organiser les premières élections pluralistes, le président du gouvernement provisoire Béji Caïd Essebsi, et s'est entretenu avec des dirigeants politiques dont Rached Ghannouchi, le président du mouvement Ennahda el Islamia. Quant à La Libye qui connait toujours une guerre meurtrière, certains indiquent que l'« homme fort de Turquie » est accouru à Tripoli pour sauver les investissements turcs suspendus en Libye en raison de la guerre, et qui sont estimés à 11 milliards d'euro, répartis sur 200 projets d'investissements, particulièrement dans le domaine du bâtiment.