Algérie

Promotion de l'investissement productif en Algérie



Algérie - Annonces sans lendemain. Le climat des affaires continue de faire débat. Il continuera à le faire tant que les problèmes soulevés par les opérateurs économiques restent sans solution et tant que le projet de diversification de l'économie attend d'aboutir. La réunion tripartite gouvernement-UGTA-patronat, annoncée pour le 29 septembre prochain, sera une autre occasion de revenir sur ce dossier brûlant qui était au centre des discussions lors de la tripartite du 28 mai dernier, consacrée, pour rappel, aux questions économiques.

Même si la prochaine réunion revêt plutôt un caractère social, conformément aux orientations du chef de l'Etat dans son discours du 15 avril, les organisations patronales ne rateront pas le rendez-vous du 29 septembre pour remettre sur le tapis leurs doléances, liées principalement aux difficultés financières des entreprises, au problème du foncier et à l'accès au financement. Certes, des annonces sont régulièrement faites concernant ces questions à l'horizon 2014, mais l'application sur le terrain ne suit pas, faute de suivi rigoureux. C'est le cas, à titre illustratif, pour les zones industrielles. La semaine dernière, à l'occasion de son passage devant le Conseil de la Nation, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, a annoncé tout un programme de réalisation et d'aménagement de zones industrielles et d'activités.

Mais qu'en sera-t-il sur le terrain ? Ce n'est pas la première fois que ce genre de projets est annoncé. C'est le même constat pour la mise à niveau des entreprises. Un dossier sur lequel beaucoup d'encre a coulé et qui a connu de nombreuses divergences entre les membres du gouvernement. Toutes ces défaillances ne jouent pas en faveur de l'entreprise. Ce qui retarde l'avancement du chantier de la mise en place d'une économie productive hors hydrocarbures. Ce qui maintient aussi l'Algérie au rang des grands importateurs, que ce soit pour les produits alimentaires ou pour les équipements industriels. En l'absence donc des conditions nécessaires, cette dépendance vis-à-vis des importations et vis-à-vis de la rente pétrolière ne fera que perdurer.

Le contexte économique mondial, marqué par une fluctuation des prix du pétrole et une flambée des cours des matières premières alimentaires, n'arrange guère la situation. D'où l'urgence d'accélérer le processus des réformes économiques mais aussi la mise en place de bases technologiques. Compter éternellement sur un transfert technologique qui ne vient pas n'est guère une solution. Il y a lieu, aujourd'hui, de prendre tous ces paramètres en considération pour faire face aux besoins de l'économie nationale. Des besoins en formation technique et managériale ainsi qu'en équipements.

Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a d'ailleurs résumé ces points dimanche dernier. S'attarder sur des problèmes de forme n'apportera pas de grands changements. Il y a lieu surtout d'aller vers les questions de fond pour créer des richesses et réduire le chômage qui demeure l'un des principaux défis de l'Algérie. La tripartite changera-t-elle les choses et répondra-t-elle aux dossiers discutés le 28 mai dernier. Les groupes de travail installés n'ont toujours pas rendu publiques leurs recommandations.


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