Algérie

Promotion de l'emploi : Cheval de bataille des pouvoirs publics



Le chômage est une donne qui ne cesse pourtant de progresser dans le monde, y compris dans les pays développés. Pas moins de 45 millions nouveaux demandeurs se présentent annuellement sur le marché mondial du travail. Les travailleurs précaires dépassaient quant à eux le chiffre de 1,5 milliard de personnes en 2009, soit davantage que le total de la main-d’œuvre mondiale. Dans cette situation de marasme international, l’Algérie semble faire exception. D’après les statistiques du département de Tayeb Louh, la population active est passée de 8,2 millions en 2005 à 9,5 millions en 2009, soit une progression de plus de 15% qui a permis de faire baisser le taux de chômage de 30% en 1999 à 10,2% en 2009. Cette prouesse devrait se poursuivre par l’application d’un plan d’action pour la promotion de l’emploi doté de 286 milliards DA (2,9 milliards  d’euros) qui permettra la création de trois millions d’emplois au cours du plan quinquennal 2010-2014. Le gouvernement table sur une création annuelle de 40 000 micro-entreprises qui généreront quelque  100 000 emplois par an auxquels devraient s’ajouter 300 000 insertions par an durant la même période.  Le même plan prévoit de poursuivre la modernisation et le renforcement du réseau de l’Agence nationale de l’emploi (Anem). Les outils de gestion de cet organisme ont déjà été modernisés alors que son réseau d’agences locales devrait être densifié pour atteindre les 240 unités en 2014. Parallèlement, une dizaine d’organismes privés de création d’emplois sont opérationnels depuis une année sur tout le territoire national. Quant à l’analyse de l’emploi par secteurs, elle reste encore, selon les experts, dans «l’ombre». Nombreux sont les économistes, sociologues, chercheurs, entrepreneurs, syndicalistes, responsables politiques à déplorer le manque de statistiques crédibles. La création, au printemps dernier, d’un ministère chargé des statistiques permettra-t-elle de dépasser ces carences ' Tous l’espèrent.  Commentant les résultats de l’étude de Team Consulting International, un bureau conseil privé basé à Alger, Mohamed Saïb Musette note que le taux moyen national de 17% (avancé par Team Consulting) contredit le chiffre officiel de 10,2%. Mais il conteste les résultats du même bureau conseil annonçant 78% de contrats à durée indéterminée (CDI), 19% de contrats à durée déterminée (CDD), 2% de freelance et 2% de non-déclarés.


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