L'Organisation nationale des promoteurs immobiliers (ONPI) a tenu, hier, sa première réunion syndicale depuis l'obtention de son agrément en novembre 2015.Cette Organisation, première de son genre, est présidée par M'hamed Sahraoui, architecte urbaniste et promoteur immobilier, tandis que l'architecte urbaniste Houria Bouhired en est la secrétaire générale.«La corporation s'organise à l'échelle nationale, ambitionne de devenir une force de proposition organisée et un partenaire fiable, notamment par l'encadrement, pendant deux années, des jeunes issus de la formation professionnelle, aujourd'hui chômeurs, pour assurer non seulement la relève pour l'entretien permanent de nos immeubles et nos cités à travers le territoire national, mais aussi lutter contre le chômage, la précarité, le désordre urbain et l'exclusion», affirme ainsi l'ONPI. La création de cette entité intervient dans un contexte d'accélération des grands projets et programmes de construction de logements lancés par le gouvernement. Mais aussi sur fond de frictions incessantes entre les promoteurs et la tutelle, et de la dégradation continue du cadre de vie et de l'urbanisme des villes.Et s'ils déplorent l'attitude des autorités à leur égard, les promoteurs estiment que de nombreuses dispositions introduites dans la gestion du secteur sont autant d'entraves à leurs activités, que cela soit en termes de tarifications, de taxes et de modalités de paiement, que pour ce qui a trait à leurs rôles dans les distributions de logements. «Prochainement, les promoteurs vont livrer 110 000 logements, c'est autant de toits pour des familles.Ce programme aurait pu être réalisé plus rapidement, si nous n'avions pas eu à nous substituer aux services sociaux et à consacrer un budget temps conséquent pour satisfaire aux exigences administratives.Or ces surcharges de travail sont sans rapport avec notre profession et ne relèvent aucunement de nos compétences», déplore ainsi dans son allocution Mme Bouhired. «La moitié des secrétariats est ainsi mobilisée pour compléter les dossiers des candidats désignés par les administrations, arbitrer les divorces, certifier les décès, déjouer les fraudes, etc.», ajoute-t-elle. «L'Etat doit assurer son rôle d'administrateur auprès des citoyens, car ce n'est pas celui du promoteur, tout comme une solution conjointe doit être trouvée en ce qui concerne la gestion des biens communs et les règlements de copropriété», conclut-elle.De même, de nombreuses problématiques ont été soulevées par les participants à ce congrès, telle l'utilisation des nouvelles technologies dans la construction, pour un temps de réalisation plus court, ou encore l'octroi de permis de travail aux migrants et réfugiés présents sur le sol algérien, et ce, afin de pallier au manque de main-d'?uvre et réguler un tant soit peu le manque à gagner occasionné au Trésor public par leur embauche «au noir».
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Posté Le : 10/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ghania Lassal
Source : www.elwatan.com