Algérie

Promesses déjà non tenues et du déjà-vu LA CAMPAGNE ELECTORALE S'ACHÈVE AUJOURD'HUI



Promesses déjà non tenues et du déjà-vu                                    LA CAMPAGNE ELECTORALE S'ACHÈVE AUJOURD'HUI
Une vue de la ville de Tizi Ouzou
L'alimentation en eau potable, les réseaux d'assainissement ainsi que le bitumage des pistes auront été les sujets qui ont focalisé les sorties à travers les villages.
Elle se termine comme elle a débuté, dans le calme et l'indifférence des citoyens. Malgré la venue tardive des chefs de partis, la campagne pour les élections locales du 29 novembre prochain n'a pas pu attirer l'intérêt des électeurs. Hier encore, jusque tard dans l'après-midi, les candidats abattaient leurs dernières cartes. Cependant, il n'est pas difficile de déceler certains thèmes qui ont marqué les argumentaires des uns et des autres durant ces trois semaines.
Les différentes préoccupations des citoyens au niveau local auront, de prime abord, constitué l'essentiel des discours des candidats. L'alimentation en eau potable, les réseaux d'assainissement ainsi que le bitumage des pistes auront été les sujets qui ont focalisé les sorties à travers les villages. Ces mêmes sujets, faut-il le rappeler, étaient à l'origine de la colère qui a marqué les relations entre les élus et les populations durant ces cinq dernières années. En effet, le passage des candidats à travers les localités aura été l'occasion à chaque fois pour les villageois d'exposer leurs doléances qui, par hasard, se trouvent être toujours les mêmes depuis deux décennies. Les premières sorties auront été donc les plus dures pour plusieurs raisons. La plus importante était sans conteste le désir des électeurs de rappeler aux élus leurs promesses non tenues. Ensuite, lors des sorties qui ont suivi, les candidats se sont divisés en deux catégories. La première qui trouvait tout le mal du monde à convaincre de sa bonne foi est constituée d'anciens maires qui reviennent se représenter pour un autre mandat. Les électeurs considèrent que ces gens ne méritent pas de postuler à un autre mandat. Ils devraient plutôt laisser la chance à d'autres personnes au lieu de s'accrocher au fauteuil communal.
L'autre catégorie, elle, est faite de nouveaux prétendants à la magistrature. La volonté de cette catégorie à convaincre a buté contre deux obstacles. Le premier est érigé entre l'élu et le citoyen par les anciens qui ont trahi la confiance des électeurs. Le second est, par ailleurs, constitué par le manque d'expérience et le désintérêt des populations à la chose politique. Enfin, arriveront les chefs de partis dans les derniers virages.
Le bal a été ouvert comme d'habitude par la patronne du Parti des travailleurs. Puis Ouyahia et d'autres qui mettront l'accent, eux également sur, les préoccupations des citoyens comme l'insécurité et le chômage. Mais en fait, la réticence des électeurs à s'approcher des lieux des meetings est amplement justifiée. Lors de ce précédent mandat, il a été relevé des milliers d'actions de protestation. Les fermetures des routes, des sièges des mairies et des daïras étaient quasiment quotidiennes.
En cause justement, les mêmes préoccupations, l'eau potable, l' assainissements, les routes et le gaz de ville. Les élus comme l'administration n'ont pas su faire participer les populations. Bien au contraire, ces dernières se sentaient frappées d'ostracisme d'où ce nombre impressionnant d'actions de colère pour se faire entendre. Ou pour rappeler aux élus qu'ils ont été mandatés par leurs concitoyens.


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