Algérie

Promesse et réalité


Promesse et réalité
La précampagne électorale vient de commencer pour une élection présidentielle jouée d'avance. Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, a poursuivi, hier, ce qu'il avait entamé en assumant, depuis 2012, la fonction de Premier ministre. C'est-à-dire le plaidoyer d'un 4e mandat pour le chef de l'Etat. Au-delà de la polémique qui existe sur la nouvelle mandature de Bouteflika, les Algériens demeurent perplexes sur les promesses des candidats. Ansej, logements pour les diplômés, start-up et travail pour tous, le discours semble s'inscrire dans la logique du tout-social à un moment où les ressources financières se raréfient, mettant l'Etat dans une situation difficile pour les prochaines années. Malgré des réserves de changes qui avoisinent les 200 milliards de dollars, les recettes des hydrocarbures sont englouties par les importations, alors que l'économie peine à démarrer.Sellal devrait plutôt reprendre le discours de campagne de Bouteflika de 1999 lorsque ce dernier affirmait que l'Algérie de l'assistanat était révolue et que les Algériens devaient se remettre au travail. En quinze ans de règne, Bouteflika est allé jusqu'au bout des limites du social. Ce qui ne sera plus possible à l'avenir vu la conjoncture mondiale, les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie et l'effort qu'impose la sécurité des frontières.Ce qu'il faudra dire, peut-être, aux Algériens, au-delà de l'euphorie surfaite de la campagne pour la présidentielle d'avril prochain, c'est qu'il est temps de penser au pays. Non pas avec des discours creux que personne n'entend, mais beaucoup plus en termes d'ouverture politique et économique afin de sortir du cercle infernal de l'économie administrée et soutenue par le baril. Penser aux générations futures, ce n'est pas seulement épargner quelques milliards de dollars et les utiliser pour importer du blé et des céréales pour manger à notre faim. Penser aux générations futures, c'est préparer la relève, bâtir une économie alternative, en réhabilitant la valeur de l'effort et du travail, réformer l'école, le système de santé et rendre à l'université ses lettres de noblesse.NomAdresse email


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