Algérie

Promenades dans l'histoire



Promenades dans l'histoire
la ville et son artisteC'est une dame qui porte superbement son troisième âge. Sans doute a-t-elle percé le secret de la jouvence en se servant de ses pinceaux pour créer de magnifiques toiles. Bettina Heinen Ayache est une personnalité incontournable de la ville de Guelma. Une histoire vieille de plus d'un demi-siècle. Depuis l'année 1963 où cette jeune Allemande avait suivi son époux natif de Guelma qui rentra alors dans son pays. Ils y resteront malgré les années de galère et après le décès de son mari, Bettina ne quittera plus Guelma, « cette ville qui l'avait éblouie », sauf pour aller de temps à autre parcourir le monde et les galeries qui accueillent ses ?uvres. Artiste peintre impressionniste et paysagiste de talent, elle a réussi à immortaliser des sites et des scènes de la ville ainsi que de magnifiques natures mortes. Elle coule toujours des jours paisibles auprès de son époux qui « occupe une chambre à côté » dans le cimetière de la ville, aime-t-elle à répéter. Son fils Haroun est en Allemagne où il exerce la profession de chirurgien et sa fille Diana au Pérou où elle enseigne les langues. Quant à la mère, elle a décidé de finir ses jours dans cette vallée algérienne qui l'avait subjuguée il y a si longtemps...Hammam DebaghD'abord on est frappé par ses impressionnantes cascades, d'un blanc laiteux, qui se jettent abruptes en laissant suinter l'eau précieuse. Cette eau est miraculeuse et on vient s'y soigner de tous les coins du pays. Diverses pathologies sont traitées, et en haute saison, le hammam affiche complet. L'ancien site est traversé par de minces filets d'eau et les familles s'amusent à y plonger des ?ufs qui sont cuits instantanément. Cette eau ferrugineuse et multi-minérale est bienfaitrice à bien des égards et soigne les maladies respiratoires, rénales, dermatologiques, les arthroses... ce qui explique la grande affluence que subit le hammam de l'automne au printemps. Son ancienne appellation de hammam « meskhoutine » s'est estompée avec le temps jugée sans doute trop triviale et rappelant la triste et ténébreuse légende sur fond d'inceste. Debagh, c'est tellement plus simple et plus élégant.Un tourisme à développerAux alentours de la ville, il y a de nombreux sites touristiques disséminés çà et là et on peut visiter le magnifique théâtre romain, les vestiges antiques de Thibilis, les grottes funéraires de Roknia... Sauf que le tourisme est à l'image de ce qu'il est dans tout le pays, une somme d'intentions et de vagues projets de développement et d'une relance qui tarde à venir. Guelma présente de multiples visages susceptibles de devenir des sites incontournables pour peu qu'ils soient dotés d'un minimum de commodités. Or l'accès est difficile, voire inexistant, et ces ruines romaines, ces forêts denses et accueillantes, idéales pour les randonnées pédestres, ces vestiges, ces mausolées, ces sédiments séculaires, deviennent quasi impossibles à visiter à moins d'être un sacré marcheur. Guelma, qui constitue un carrefour très important entre les grands centres urbains de l'Est, possède un réseau routier qui frise l'archaïsme et la route qui la relie à Annaba est souvent le théâtre d'accidents dramatiques. La relance du tourisme est aussi tributaire de l'état des routes. Aussi simple que cela puisse paraître.La mobylette disparueIl fut un temps où des mobylettes fabriquées en Algérie avaient la cote, et pour un prix intéressant on pouvait acquérir le fameux cyclomoteur que tout le monde appelait « Guelma » pour la simple raison qu'il y était fabriqué depuis l'industrialisation du pays, dans le complexe Cycma. Et puis vinrent les années libérales et leur lot d'importations qui déjà dès les années 80 se mirent à concurrencer sérieusement, dangereusement même, le complexe de Guelma par la mise sur le marché d'engins en provenance d'Europe. Les mobylettes locales, qui n'avaient rien à envier à leurs semblables, connurent alors une mévente qui finit par être fatale pour l'entreprise qui aujourd'hui se débat dans des problèmes de survie. Et pourtant ces sauterelles qui pétaradaient ont rendu bien des services...




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