Algérie

Prolifération des rats à Skikda: Les habitants exposés aux zoonoses



Prolifération des rats à Skikda:  Les habitants exposés aux zoonoses




Au courant du premier trimestre de l’année en cours, 53 citoyens furent mordus par des rats dans la ville de Skikda!

Loin d’être une blague ni un banal fait-divers, cette information témoigne en fait de la déchéance dans laquelle se trouve cette ville, dite, méditerranéenne. Les rats font désormais partie de son paysage urbain.

Pour se faire une idée plus précise, il faut savoir qu’à Skikda, le nombre de morsures de rats égale presque celui des morsures de chats: 53 pour les rongeurs contre 59 morsures pour les félidés. Plus grave encore, et au courant de cette même période, un cas de leptospirose (maladie du rat) a été déclaré. Il s’agit d’un habitant de la cité des 700 logements qui travaille comme maçon sur les chantiers de Bouzaaroura. Selon ses collègues, il aurait contracté cette maladie en prenant son sandwich souillé par les rats qui infestent les chantiers de Bouzaaroura.

«Il a été sauvé in extremis après moult interventions hospitalières, notamment, des transfusions sanguines» révèle une source proche de l’ancien hôpital de Skikda, une institution qui a réussi, il faut le lui reconnaître, de sauver la vie d’un homme qui fut pourtant évacué dans un état des plus graves.

Ce cas de leptospirose n’est pas le premier enregistré dans cette ville. En 2014, cette infection avait causé la mort d’un vieil-homme.

Les morsures de rats ne sont pas uniquement enregistrées dans la ville de Skikda. Elles sont aussi légion dans les autres communes.

En 2015, les sept autres communes avoisinantes du chef-lieu de wilaya ont enregistré le même phénomène en totalisant plus de 540 morsures.

Et si pour des communes rurales, comme Aïn Zouit ou Bouchtata, la présence du rat des champs peut expliquer ces morsures, à Skikda, le phénomène n’est justifié que par l’insalubrité des lieux. Il suffit de faire un tour devant les dévidoirs des déchets ménagers des cités dortoirs pour voir s’en rendre compte. De nombreux trous creusés dans ces lieux attestent de l’existence de biotope de ces rongeurs. Ces derniers y sortent même en plein jour collecter quelques déchets. Ils n’ont plus peur ni des habitants ni des chats avec lesquels ils vivent en parfaite harmonie.

Khider Ouahab



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