Algérie

Prolifération des commerces illicites



Il n'est pas bon de rester sans métier, il faut trouver une solution et peu importe la manière et les conséquences », telle est la phrase qui revient sur toutes les langues des jeunes de la commune d'Afir, à l'extrême est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. En l'absence d'entreprises pouvant leur offrir des postes d'emploi, la plupart des jeunes de cette localité recourent souvent à la débrouillardise. Ainsi, nombre d'entres eux n'ont pas trouvé mieux que d'ériger de petites baraques illicites dans divers coins du chef-lieu de la localité où ils vendent divers produits. D'autres ont préféré le gain rapide en épousant le commerce des boissons alcoolisées. Ces derniers, qui ont bravé tous les risques, ont ouvert des dizaines de lieux de beuveries au niveau de la côte longeant la RN24 à la limité est de la wilaya. Les parages longeant la route reliant cette localité à celle de Tigzirt est devenue, en l'absence de points de vente réglementaires de ce genre de produits dans la région, le lieu de prédilection d'alcooliques. Ces baraques qui ne cessent de gagner d'autres espaces ont défiguré complètement les beaux paysages et le site paradisiaque bordant le rivage de la région. Cela sans omettre de citer l'insécurité qui s'est emparée des lieux et la pollution de l'environnement due au jet de bouteilles de bière dans la nature, qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Mais cette situation n'est qu'un résultat de l'interdiction de la vente des boissons alcooliques par les autorités de la wilaya, explique-t-on. Dans la plupart des cas, ce commerce est érigé sur des terrains nus appartenant à la collectivité. En juin dernier, les autorités locales sont intervenues pour y mettre le holà, mais en vain. Elles ont décidé de démolir quelques baraques au niveau de la plage Les Salines près du village Oued Oubay. Mais les jeunes dés'uvrés qui y travaillent se sont opposés énergiquement en empêchant les responsables, dont le chef de daïra, de s'approcher de leur « fortune ». Interrogé sur les raisons de la non-application des décisions de démolition des baraques en question, le P/APC dira : « L'action d'éradication de ces bicoques est reportée pour éviter les dégâts qui y peuvent survenir. Nous avons soulevé le problème à la wilaya. On m'a assuré que l'opération de démolition sera reprise durant les prochains jours », précise notre interlocuteur qui prévoit d'aménager en lieu et place de ces constructions un parc communal.


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