Algérie

PROJETS DU GROUPE CEVITAL AU SOUDANLe ministre de l'Agriculture soudanais se dit "très optimiste"



PROJETS DU GROUPE CEVITAL AU SOUDANLe ministre de l'Agriculture soudanais se dit
Le P-DG du groupe Cevital, Issad Rebrab, a reçu, jeudi dernier, le ministre soudanais de l'Agriculture et de l'Hydraulique, Abdelhalim Ismaïl El-Moutaâfi.Le patron de Cevital a fait visiter à son hôte et à la délégation qui l'accompagnait les raffineries de sucre, d'huile et autres unités de production, dont la margarinerie, ainsi que les 24 silos de graines de 5 000 tonnes chacun et les silos de 80 000 tonnes de sucre blanc, "le plus important au monde où tout est automatique", a tenu à préciser Issad Rebrab.
Si le ministre soudanais a émis le v'u de visiter les installations de Cevital, c'est parce que les autorités de son pays sont en pourparlers avec les dirigeants du groupe depuis deux années maintenant, dans l'espoir de voir installé le leader algérien de l'agroalimentaire dans leur pays. Le ministre soudanais a affirmé que quelque 50 hectares de terrain sont d'ores et déjà mis à la disposition du groupe.
"On peut même leur accorder davantage, a indiqué Abdelhalim Ismaïl El-Moutaâfi. Vous savez, le Soudan a plus de 700 km de côtes. Cevital pourra même avoir son propre port. On est très ouvert." Le ministre soudanais, qui a réaffirmé les relations politiques singulières qu'entretiennent les deux pays, espère, avec cette première expérience, passer à une coopération mutuellement fructueuse. Et les capitaux des entreprises peuvent être détenus à 100% par Cevital, qui franchira alors un grand pas vers l'international.
Le P-DG du groupe Cevital confirme, ainsi, si besoin est, son cap africain, d'autant que les Soudanais veulent produire à long terme quelque 12 millions de tonnes de sucre. Aujourd'hui, le pays, a expliqué le P-DG du groupe algérien, compte six sucreries qui produisent 700 000 tonnes de sucre. "Et c'est un sucre de moindre qualité qu'on ne peut utiliser dans le Coca-Cola par exemple. C'est le sucre exporté par Cevital qui est utilisé. C'est à partir de là qu'ils nous ont demandé de les assister dans les activités sucrières et dans la trituration des graines oléagineuses, etc.", précise-t-il.
Avec ces investissements à l'export, le patron de Cevital espère sécuriser les approvisionnements du groupe et, par la même occasion, la sécurité alimentaire de notre pays. L'un des trois défis auxquels il faudra faire face : le premier est celui de l'emploi ' l'Algérie aura à l'horizon 2020 dix millions de nouveaux chômeurs ' ; le deuxième est en rapport direct avec la croissance démographique ' l'Algérie atteindra en 2025 quelque 50 millions d'habitants ', alors que les hydrocarbures vont baisser, les importations vont augmenter, d'où l'importance de diversifier l'économie nationale ; le troisième défi est en rapport direct avec le deuxième défi. Il s'agit de celui de la sécurité alimentaire. Il a évoqué le cas du Vietnam, qui, en 2007, a connu une mauvaise récolte de riz. Cela a provoqué, a rappelé Issad Rebrab, des émeutes de la faim au Mali, au Sénégal et au Burkina Faso. En 2008, c'était la Russie qui avait vu sa production de blé baisser en raison de l'incendie ayant ravagé les récoltes. Conséquences : les prix ont augmenté de 250%.
Mais la conquête de l'Afrique n'est pas une sinécure. Il faudrait l'aval de la Banque d'Algérie. Reste donc à obtenir l'autorisation des pouvoirs publics algériens pour passer à l'action. Pour l'instant, aucun signal positif n'y a été transmis. "La loi sur la monnaie et le crédit permet, en théorie, à des opérateurs algériens de pouvoir exporter des devises pour les investissements à l'étranger. Malheureusement, nous n'avons toujours pas obtenu l'autorisation des autorités", a déploré le P-DG du groupe.
Toutefois, le patron de Cevital n'exclut pas le recours à des financements externes. "Dans le cas de notre projet au Soudan, à titre d'exemple, les Brésiliens sont tout à fait disposés à nous faire crédit. Sans suite des autorités algériennes, nous allons nous endetter auprès des institutions financières internationales (brésiliennes, chinoises, européennes), voire même auprès de fonds d'investissement étrangers."
M O
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