Après sa présentation, samedi dernier, le projet «Phoenix Biotech» au niveau du complexe Antibiotical du groupe Saïdal, à Oued Harbil (ouest de Médéa) affiche ses premières ambitions.
C'est M. Brahim Zitouni, responsable du projet «Phoenix Biotech» au complexe de Saïdal, qui a révélé, hier lundi, que la commercialisation des premiers produits pharmaceutiques extraits d'organismes vivants, agricoles et végétaux, aura lieu dans un délai de 18 mois.
«Le ministère de l'Industrie a préparé un programme pour relancer progressivement les activités de cette usine afin d'atteindre son niveau antérieur en modernisant les moyens de production, notamment les moteurs et les équipements informatiques », a déclaré M. Zitouni lors de son passage, hier, à la chaîne Une de la radio algérienne. « Le projet Phoenix Biotech est destiné principalement aux palmiers, et nous l'examinons selon une vision biotechnologique à travers la fermentation de dattes et autres, afin d'obtenir des matières premières qui peuvent être utilisées dans la mise en place d'une industrie pharmaceutique de qualité sur les marchés comme première étape, ainsi que dans les industries alimentaires et cosmétiques », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, qui a soutenu que le projet en question revêt une «importance capitale» pour l'économie du pays et ouvre des «perspectives nombreuses et prometteuses» pour la phÅ“niciculture, a encouragé la valorisation du potentiel phÅ“nicicole national qui s'étend sur 300.000 hectares, représentant une production de 10 millions de tonnes par an, qui est en mesure de «booster différents segments industriels et contribuer à réduire la facture d'importation pour certains produits rentrant dans l'industrie agroalimentaire ou la production pharmaceutique », a-t-il souligné. Ali Aoun s'est exprimé sur la question, samedi dernier, lors de la présentation du projet «Phoenix Biotech» au niveau du complexe Antibiotical du groupe Saïdal à Oued Harbil (ouest de Médéa).
Pour sa part, M. Zitouni a relevé que « l'Algérie a un long héritage dans ce domaine et dispose aujourd'hui de 9 bioréacteurs avec une grande capacité de fermentation et de reproduction d'organismes vivants. Ce qui offre à l'Algérie de grandes opportunités pour créer une industrie pharmaceutique forte basée sur des matières premières extraites des plantes ». Ajoutant dans ce sillage que « l'usine a une énorme puissance pour consommer 80 tonnes de vapeur par heure, et l'Algérie peut produire à l'avenir près de 800 tonnes d'antibiotiques si on peut contrôler les conditions de production et gagner la bataille du renouvellement à un moment où les besoins du pays ne dépassent pas 200 tonnes par an, ce qui nous amènera à consacrer le surplus de production à l'exportation vers les marchés étrangers, notamment africains ». Cela se produit à un moment où le monde assiste à un changement stratégique, qui est le passage de la chimie synthétique au monde de la biologie synthétique, avec ses grandes répercussions sur la science et les technologies modernes et de nombreux secteurs économiques, y compris les industries pharmaceutiques, l'agriculture et l'alimentation. Dans ce contexte « Saïdal doit commencer à s'adapter à ces transformations », a-t-il conclu.
Notons que, selon les explications de M. Zitouni, le projet «Phoenix Biotech» a trait à l'utilisation de la datte dans la fabrication d'une gamme variée de produits rentrant dans divers domaines d'activité et usages, tels que la levure de boulanger, l'éthanol, l'acide citrique, l'édulcorant ou le vinaigre à base de la mélasse de sucre de datte obtenue grâce à un procédé technique spécifique.
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Posté Le : 21/05/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A. Z.
Source : www.lequotidien-oran.com