Algérie

Projet israélien d'annexion de parties de la Cisjordanie : Les pays arabes dénoncent un «crime de guerre»



Les pays membres de la Ligue arabe ont dénoncé jeudi le projet d'annexion de parties de la Cisjordanie occupée par Israël, parlant d'un «nouveau crime de guerre» envers les Palestiniens, lors d'une réunion par visioconférence des ministres arabes des Affaires étrangères, organisée par le siège de l'organisation au Caire, à la demande de l'Autorité palestinienne.Cette réunion, à laquelle a pris part l'Algérie, était destinée à examiner les étapes et les procédures à engager pour faire face au plan israélien d'annexer de facto des pans de Cisjordanie occupée et des terres palestiniennes occupées en 1967. «La mise en ?uvre par le gouvernement d'occupation israélien de ses plans d'annexion des Territoires palestiniens occupés en 1967 constitue un nouveau crime de guerre, qui s'ajoute à la longue liste des crimes brutaux commis par Israël contre le peuple palestinien et des violations flagrantes de la Charte et des résolutions des Nations unies et du droit international», ont dénoncé les ministres arabes des Affaires étrangères dans leur résolution publiée à l'issue de leur réunion extraordinaire.
Les pays arabes ont indiqué qu'ils allaient soutenir, par tous les moyens politiques, diplomatiques, juridiques et financiers, toute décision ou mesure prise par l'Etat de Palestine pour faire face aux plans israéliens d'annexion et d'expansion des colonies de peuplement. Ils ont appelé en outre l'administration américaine à respecter la Charte des Nations unies et ses résolutions relatives au conflit dans la région du Moyen-Orient, ainsi que les principes et dispositions du droit international, en s'abstenant à appuyer les plans du gouvernement d'occupation israélien élaborés sous la couverture de l'accord américano-israélien, dit du «siècle», qui vise à annexer des terres palestiniennes par la force.
En janvier, l'administration américaine a en effet présenté un plan très controversé censé régler le conflit israélo-palestinien, qui prévoit notamment l'annexion par Israël de la vallée du Jourdain et de plus de 130 colonies juives en Cisjordanie. Cette annexion signifie que ces secteurs feraient officiellement partie d'Israël et consacrerait la fragmentation de la Cisjordanie, qui deviendrait un territoire palestinien sans continuité.
Les Palestiniens rejettent ce projet qui représente pour eux, de même que pour l'envoyé de l'ONU pour le Proche-Orient, la fin de la solution à deux Etats préconisée par la communauté internationale, qui prévoit un Etat palestinien viable aux côtés d'Israël.
Le plan américain propose en outre que la capitale palestinienne soit à Abou Dis, un faubourg d'Al Qods. Or, les Palestiniens veulent leur capitale dans le secteur est de la ville sainte, occupé depuis 1967 par Israël. Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al Malki, a indiqué jeudi que la mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l'islam, située à Al Qods-Est, se retrouverait, selon le plan, en secteur israélien. «La mise en ?uvre de ce projet transformerait la bataille politique en une guerre de religions sans fin (?), qui n'amènera jamais la stabilité, la sécurité et la paix dans la région», a-t-il mis en garde.
Le plan américain doit être soumis, à partir du 1er juillet, «au gouvernement et/ou au Parlement israélien», selon un accord conclu entre Benyamin Netanyahu et Benny Gantz sur un gouvernement d'union.

Biden : «Je maintiendrai l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem si je suis élu»
Le candidat démocrate à la Maison-Blanche, Joe Biden, a affirmé qu'il maintiendrait à Al Qods l'ambassade des Etats-Unis en Israël, s'il remportait l'élection en novembre, tout en déplorant la décision de Donald Trump de la transférer de Tel-Aviv. L'ancien vice-président américain a déclaré que l'ambassade «n'aurait pas dû être déplacée» par l'administration Trump sans que cela n'entre dans le cadre d'un accord de paix plus large au Proche-Orient. «Mais maintenant que c'est fait, je ne ramènerai pas l'ambassade à Tel-Aviv», a-t-il ajouté lors d'une levée de fonds organisée en ligne. «Mais ce que je ferai? je rouvrirai aussi notre consulat à Al Qds-Est pour dialoguer avec les Palestiniens, et mon administration exhortera les deux parties à prendre des initiatives afin de maintenir en vie la perspective d'une solution à deux Etats», a-t-il confié mercredi à quelque 250 donateurs, réunis sur le logiciel de visioconférence Zoom.


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