Algérie

Projet européen d'appui à la surveillance du marché algérien: Des résultats encourageants



Le Projet d'appui spécifique à la surveillance et l'encadrement du marché "Passem", financé par l'Union européenne (UE) à hauteur de 5 millions d'euros, enregistre des "résultats encourageants", ont estimé mardi à Alger des représentants du ministère du Commerce et de l'UE.Lors d'un séminaire organisé par ce département ministériel en collaboration avec l'unité de gestion du Programme d'Appui à la mise en ?uvre de l'Accord d'Association (P3A) avec l'UE, consacré à examiner l'état d'avancement du "Passem", la représentante de l'ambassadeur, chef de la délégation de l'UE en Algérie, a exprimé "la satisfaction de l'UE de l'avancement de ce projet", lancé en janvier 2017 pour une période de trois ans (clôture décembre 2019).
Le séminaire est l'occasion, ajoute-t-elle, de proposer une feuille de route pour la poursuite de ce processus qu'elle a qualifié de "complexe et laborieux".
Le "Passem" vise à assister le ministère du Commerce dans sa démarche liée à la surveillance du marché, tant en ce qui concerne la protection du consommateur algérien que la facilitation des négociations d'Accords de reconnaissance mutuelle entre l'UE et l'Algérie en matière d'évaluation de la conformité et l'acceptation des produits industriels.
Selon les représentants du P3A, le "Passem" a permis, dans le cadre du renforcement des capacités des autorités de surveillance du marché et des laboratoires de contrôle, de diagnostiquer 27 laboratoires de la répression des fraudes, dont 16 seront accompagnés jusqu'au dépôt d'une demande d'accréditation selon la norme ISO 17025.
En outre, plus d'une centaine de techniciens de ces laboratoires ont bénéficié de formations sur les systèmes de management et les bonnes pratiques de laboratoire, alors que 125 agents de la répression des fraudes ont été formés à l'audit du système HACCP. Afin de pérenniser les résultats du "Passem", 60 agents de la répression des fraudes ont été sélectionnés pour devenir formateurs. Le Laboratoire national d'essai (LNE) a quant à lui bénéficié d'expertise internationale pour la qualification de son personnel et la mise en marche des équipements.
Des fédérations et des associations de consommateurs à vocation nationale, ainsi que des associations régionales et locales, notamment du Sud, ont également bénéficié, dans le cadre du "Passem", de formations dans le domaine de la sensibilisation des consommateurs.
D'autres activités dédiées aux associations socio-professionnelles seront prochainement lancées. De son côté, le ministère du Commerce a mobilisé 25 experts internationaux et 5 experts nationaux pour plus de 1.200 jours d'intervention en Algérie. Selon le Directeur général du contrôle économique et la répression des fraudes au niveau du ministère, M. Abderrahmane Benhazil, la concrétisation effective des objectifs du projet nécessite la révision des cadres
législatifs et réglementaires liés à la surveillance du marché afin de les mettre en adéquation avec les bonnes pratiques des Etats de l'UE. Ces objectifs restent également tributaires du renforcement des capacités des autorités de surveillance du marché et des laboratoires de contrôle sur le plan de la gestion, de la modernisation des techniques d'investigation et de la formation.
La participation des acteurs non étatiques (organisations socioprofessionnelles et associations de protection du consommateur) dans le dispositif de surveillance du marché est également requise pour la réussite du "Passem", selon M. Benhazil. Après avoir détaillé les activités inscrites dans le cadre du "Passem", la responsable opérationnelle de ce projet au niveau du ministère du Commerce, Melle Dounia Kaci Chaouche, a souligné que le projet permettra au ministère de perfectionner les méthodologies de contrôle. Cela se fera par l'orientation de action du ministère vers le contrôle en amont et en lui permettant de mettre en place les indicateurs de performance qualificatifs afin de permettre à l'autorité de contrôle une meilleure évaluation des résultats de contrôle des services extérieurs.
Il permettra également à ce département d'accompagner une dizaine de laboratoires dans la démarche d'accréditations à travers des cycles de formations et d'assistance technique, ainsi que la mise en place d'un système d'information spécifique dédié spécialement aux laboratoires du Cacque (Centre algérien de contrôle de la qualité et de l'emballage).
Il lui offrira, en outre, l'occasion d'améliorer le système de gestion des alertes à travers la redynamisation du système dit "SARA", qui doit s'inspirer du système d'alerte européen, mais également d'améliorer la performance de ses agents de contrôle, selon la même responsable.


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